Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 27.03.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 596 fois

FERIA D'ARLES Corrida équestre et surprise taurine

Thomas Joubert revient en piste pour offrir ses sentiments et sa vision de la tauromachie (Photo Archives Anthony Maurin)

Lea Vicens, la nîmoise aura fort à faire face à ses deux opposants (Photo Archives Anthony Maurin) • FRANCHI Jean Claude

Dernière journée de feria. Matinée équestre avec Andy Cartagena, Diego Ventura et Lea Vicens. Après-midi de clôture avec les toros de Pedraza de Yeltes pour Manuel Escribano, Thomas Joubert et Juan del Alamo.

Traditionnelle corrida de rejon en ce lundi matin. Les toros de Bohorquez ont les qualités pour suivre les montures dressées de ces cavaliers hors pair. Leur charge est douce et longue, ils sont d'une noblesse qui leur fait baisser la tête sous la croupe de l'équidé poursuivi. Mais sans le toreo des centaures, leur charge n'aurait que peu d'effet...

Andy Cartagena, le vieux de la vieille, est à Arles un peu comme à la maison. Le public l'aime, sa tauromachie est parfois brutale mais son sens du terrain est souvent très juste. Il sait où placer le toro pour qu'il lui donne le maximum de ses qualités. Sans traumatiser ses montures, il coupe bien souvent oreilles et queues quand le public comprend où il veut en venir! A ses côtés, un certain Diego Ventura. Le portugais a fait tomber de son piédestal le roi des centaures Pablo Hermoso de Mendoza. Il est parvenu à rajeunir le toreo équestre alors qu'en son temps, PHM l'avait révolutionné. Diego Ventura a aujourd'hui toutes les cartes dans ses mains pour égaler la carrière de son aîné. Enfin, c'est une jeune nîmoise, Léa Vicens, qui clôturera ce cartel. Cavalière éclairée par Angel Peralta en personne, Mari Sara s'occupe aujourd'hui un peu de la carrière de la jeune femme. Ses qualités sont celles d'une passionnée et d'une travailleuse acharnée. Des heures et des heures sur ses montures avant de valider une mise en suerte, de travailler son coup de poignet et la force qui lui fait parfois défaut... En tout cas, cette matinée devrait être belle et connaître une paire de triomphes!

Manuel Escribano, banderillero hors-pair, sera là pour le spectacle mais aussi pour ses qualités taurines (Photo Archives Anthony Maurin) • FRANCHI Jean Claude

Corrida de clôture du cycle arlésien. Les toros les plus attendus de la feria, les toreros qui doivent créer la surprise et un public enfin libéré des chaines de la météo. Les toros de Pedraza de Yeltes ont connu une saison 2015 d'enfer. Une ganaderia très jeune, du sang issu d'El Pilar, un travail de sélection basé sur la bravoure évidemment mais aussi sur une bonne dose de noblesse. Si la ganaderia n'a pas encore fait toutes ses preuves, sous sa forme actuelle, son avenir semble florissant. Après les nombreux succès et bonnes surprises de l'année dernière, l'élevage est attendu au virage en 2016 et l'année va être longue. Arles est une grande arène, il va falloir être à la hauteur des attentes!

Face à ces bichos, trois matadors plus ou moins confirmés. Manuel Escribano, qui a réalisé une saison 2013 magnifique est maintenant inclus dans toutes les plus grandes ferias. Il est enjoué, bel homme, souriant, plante les bâtonnets comme personne et sait jouer de la cape comme un petit fantôme sait vous faire peur dans les contes pour enfants. Manuel Escribano est un fou, il n'a presque pas de limites et repousse le peu qu'il a vers d'autres plus lointaines encore. Deuxième en piste, l'arlésien Thomas Joubert. Son toreo est sentimental, il est posé, il porte la tristesse du monde sur ses frêles épaules mais sait donner à voir un spectacle venu d'un autre monde.

Thomas est un torero attachant plein de surprises et d'émotion. Son conseiller est un certain Alain Montcouquiol allias Nimeño. Il faut aller le voir car à chacun de ses paseo, il devient un autre homme, un torero à part, un artiste à part entière. Enfin, pour en finir avec cette feria pascale, Juan del Alamo sera le dernier du trio. Le jeune loup est un torero de valeur et de pouvoir. Son autorité et sa force son ses atouts mais sa technique fait parler d'elle car elle lui permet d'ouvrir un éventail rare pour accueillir n'importe qu'elle race de toro de combat. Une grande corrida de competencia et d'alegria!

Juan del Alamo, un jeune espagnol qui est en devenir et qui marque l'aficion par son esprit de belluaire esthète (Photo Archives Anthony Maurin) • FRANCHI Jean Claude

Anthony Maurin

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