Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.03.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 440 fois

GARD Les « Rave Party » interdites dans le bois des Leins

De gauche à droite : Didier Lauga, préfet du Gard, Jean-Richard Solana, maire de Saint-Mamert, la procureure Laure Beccuau et le Colonel Stéphane Lacroix. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Les maires de dix-huit communes couvertes par le massif des Leins en ont marre ! En 2015, cet immense bois a servi de lieu de rendez-vous pour onze Rave party. Soit un quart de toutes les Rave Party organisées dans le Gard cette même année. Par un arrêté, le préfet Didier Lauga a signé la fin de la fête.

Le massif des Leins, situé à l’ouest de l’axe qui relie Nîmes à Alès, abrite 600 espèces. Elle n’en accueillera pas une supplémentaire cette année : celle des fêtards, des « ravers » amateurs de musique électronique. Le préfet du Gard Didier Lauga a dit stop : « C’est une volonté de répondre aux souhaits des maires et des habitants. Il est important de protéger ce secteur et ce site particulièrement sensible et fragile ». Le représentant de l’Etat a donc signé un arrêté interdisant « les rassemblements festifs à caractère musical » qui sera effectif du 1er avril au 31 octobre 2016.

Les années précédentes, plusieurs Rave Party ont attiré plus de 500 participants dans ce bois sans qu’aucune déclaration préalable en Préfecture n’ait été demandée, comme l’exige la loi. Au-delà des nuisances causées à la population, l’enjeu est aussi environnemental puisque les risques d’incendie sont forts. Serge Rouvière, le président du syndicat mixte à vocation unique des Leins, se souvient : « Ils représentent un vrai danger pour le massif. J’ai vu des feux de camp allumés la nuit ».

Pour la répression, le préfet demande « une fermeté sans faille ». A ses côtés, le Colonel de gendarmerie Stéphane Lacroix et la Procureure de la République Laure Beccuau sont sur la même ligne. Le premier rappelle que « rien ne remplace la détection précoce d’une Rave Party » et qu’il est du rôle de chacun de signaler un attroupement suspect.

La seconde rappelle la loi à ceux qui auraient la mauvaise idée de ne pas la respecter : 1 500€ d’amende, confiscation du matériel et suspension du permis de conduire pendant trois mois. Mais l’activation de cet arrêté pourrait entraîner d’autres chefs d’inculpation comme la mise en danger de la vie d’autrui. « On sera les empêcheurs de danser en rond », conclut en souriant Laure Beccuau.

Tony Duret

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