Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 31.03.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 703 fois

NÎMES Perpétuité pour le père qui a torturé et tué son fils

La réclusion criminelle à perpétuité a été infligée jeudi soir à l’encontre de Jonas Barral… Ce père de famille de 26 ans est accusé de « meurtre avec actes de torture et de barbarie » sur son bébé de 8 mois. La maman de l’enfant, Pauline Carrasco, 23 ans, regardait indifférente, son enfant être torturé à mort. Elle a été sanctionnée de 5 ans de prison avec mandat de dépôt à l’audience pour « non dénonciation de crime et abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit ». Les jurés du Gard ont suivi les peines réclamées dans la matinée par l’avocat général.

«Si vous ne sanctionnez pas de la peine maximale dans ce dossier quand le ferez-vous », interroge Stéphane Bertrand, qui a réclamé cette sanction exemplaire jeudi matin devant la Cour d’Assises de Nîmes qui juge les deux parents depuis mardi. Dans un réquisitoire argumenté et implacable le magistrat d’une voix calme et posée n’a pas trouvé de circonstances atténuantes aux parents de Julien, un bébé de 8 mois sur lequel le légiste a retrouvé 72 lésions au foie, au visage, aux testicules, aux jambes. « C’est le procès d’un père ultra violent qui a torturé son fils jour après jour jusqu’à la mort. Le soir du décès, il a arrêté de frapper au bout de presque une heure, lorsque cet enfant ne pleurait plus, ne bougeait plus. Il avait une volonté de détruire », précise l’avocat général sans que le père de famille qui lui fait face ne réagisse. Jonas Barral est impassible, impénétrable, aucune émotion n’émane de son visage. Et le magistrat de poursuivre minutieusement sa charge. « C’est le procès d’une mère passive, absente, indifférente qui ne pleure que sur elle. Elle n’a pas aimé son enfant, elle ne le désirait pas. Il l’a tué, elle l’a regardé. Ce bébé a passé plus de la moitié de sa vie à subir les violences de son père sous les yeux de sa mère ».

Devant les charges de l’avocat général, les deux accusés restent stoïques.

La seconde salve de reproches est venue de Me Yves Crespin, avocat de l’association l’enfant bleu : « ce nourrisson est mort avec un seul sentiment dans la tête et dans le cœur : la peur du père. On est au-delà de l’humanité », scande le pénaliste parisien.

Assise à côté de son avocat, des larmes coulent sur les joues de Pauline Carrasco. « Je ne vais pas vous dire qu’elle a été une bonne mère, mais ma cliente était frappée en permanence par son compagnon, elle avait peur, c’est dur de vivre avec la peur au ventre en permanence », tente de convaincre Me Jérôme Arnal. « Malgré les faits, malgré tout ce que l’on a raconté dans ce procès, je plaide pour quelqu’un de bien, j’en suis persuadé. Il n’a jamais souhaité la mort de son fils », soutient Me Aurélien Vergani pour le père de famille.

A l’énoncé du verdict, les anciens compagnons de l’horreur de Lanuéjols, sont partis en détention.

Boris De La Cruz

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