Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 04.04.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 263 fois

NÎMES Il échappe à une séquestration, il meurt cinq jours après

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Surprenante histoire que celle évoquée par le tribunal correctionnel de Nîmes...

Le 21 avril 2015, un homme est victime à Vauvert d’une « tentative d’extorsion avec violences ». Il parvient à échapper à ses agresseurs. Mais il n’assistera jamais au procès. Car cinq jours après cette éprouvante aventure, il est décédé d’un accident de scooteur. Ses deux agresseurs viennent d’être condamnés à 1 an et 3 ans de prison avec un maintien en détention pour celui qui a été sanctionné de la peine la plus élevée.

Tout commence par une simple dette de 100 euros. La victime devait cette somme à Amara, 46 ans, un auto-entrepreneur en nettoyage. Pour récupérer l’argent, ce dernier va employer la manière forte et demander à un gros bras de l’accompagner. Ils vont stopper près du cimetière de Vauvert le cyclomoteur sur lequel circule l’homme qui doit 100 euros. « Vous allez le transporter dans une voiture, le mener dans un endroit tranquille en garrigue. Puis vous allez le déshabiller et procéder à un simulacre d’exécution », détaille Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel.

L’homme, nu, reçoit des coups au visage, on menace de lui taillader la joue avec un ciseau. Et les enchères vont commencer à monter. Il doit 100 euros et à chaque gifle qu’on lui inflige, le montant de l’addition s’envole pour atteindre 10 000 euros de dette ! De peur de mourir, la victime trouve un subterfuge. Il veut que l’on se rende chez sa mère et il va payer - promis juré - en petites coupures. Sauf que de retour dans la maison familiale les gendarmes sont prévenus et les agresseurs recherchés. Rapidement interpellés, ils sont mis en examen pour ces faits. « Je suis rentré dans un engrenage. Il m’avait roulé sur 100 euros d’héroïne. Je voulais lui faire payer, récupérer la somme et prendre plus », se justifie le principal prévenu. « Moi cette opération devait me rapporter 2 000 euros, juste pour lui faire peur », poursuit le gros bras déjà condamné par le passé pour une autre expédition punitive. « Ce sont des faits extrêmement graves, vous essayez de minimiser votre participation, mais en toile de fond il s’agit d’un trafic de stupéfiant », affirme le vice-procureur Emmanuel Garcia en réclamant des peines de 3 ans pour Amara et 1 an pour l’autre prévenu. Le tribunal a suivi les réquisitions.

Boris De La Cruz

Boris De la Cruz

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