Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.04.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 231 fois

DEPARTEMENT Le "Bon sens républicain" s'abstiendra pour le vote du budget

Les élus du groupe de droite et du centre, le Bon sens républicain, s'abstiendront lors du prochain vote du budget du Département (Photo Anthony Maurin)

Le Bon sens républicain, union de la droite et du centre au Conseil départemental, va s'abstenir lors du vote du prochain budget de l'institution départementale. Les explications du groupe.

Les 13 élus du Bon sens républicain s'abstiendront, laissant ainsi une chance à Denis Bouad, Président du Conseil départemental du Gard, de faire passer son budget. Après l'adhésion du groupe communiste, l'abstention attendue de l'UDI, c'est au tour de l'alliance et de la droite de s'abstenir... En voici les raisons.

"C'est un budget doublement contraint. D'abord, la baisse des dotations de l’État concerne toutes les collectivités et nous ôte 11 millions d'euros. Ensuite, les résultats des audits financiers demandés par notre groupe nous prouvent que messieurs Damien Alary et Jean Denat, les prédécesseurs de Denis Bouad à la tête de Département, nous envoyaient dans le mur. L'annuité de la dette de 28 millions d'euros en 2011 a grimpé à 44 millions d'euros en 2015... Alary et Denat sont coupables et responsables. Denat a perdu les élections et Alary est devenu un vice-président invisible" affirme Laurent Burgoa, président du groupe.

"Depuis avril dernier et le nouvel exécutif, nous constatons que Denis Bouad, sans majorité absolue, adopte de nouvelles méthodes et ouvre la porte à la discussion avec notre groupe. Nos remarques sont prises en compte, notamment sur les transports et sur la réduction des frais de fonctionnement du Conseil départemental. Nous apprécions ces méthodes constructives qui vont dans le bon sens pour les Gardois et qui sont en-dehors des querelles partisanes" poursuit l'élu en charge de la politique des droits et devoirs, de l'insertion.

Rappelons que le Front National n'a pas encore donné sa position quant au futur vote du budget et est la seule formation à ne pas s'être prononcée avant les débats. "Dans tous les domaines, il y aura une baisse de budget. Nous serons cependant vigilants sur les répartitions de ces baisses car nous ne voulons pas de zones blanches dans le département. Un pacte territorial a été proposé, nous l'approuvons mais les 23 cantons devront être concernés. Nous sommes des responsables pragmatiques et nous donnons une chance unique à la présidence de Denis Bouad. A lui de la saisir. Nos 13 élus donnent une chance à Denis Bouad, pas un blanc-seing!".

Avec ce vote alliant la passivité à l'accord global quant à la politique menée, l'investissement sera la clé du succès selon le Bon sens républicain. "Nous voulons un fort taux d'investissement afin de créer de l'emploi car le Gard compte 14% de demandeurs d'emploi. On dit que dans le secteur du bâtiment, pour 10 millions d'euros injectés, on crée 170 emplois! Il nous faut revoir l'ensemble des doctrines du Département parce qu'en 2017, il nous faudra faire de nouvelles économies".

Évoquant également les responsabilités du gouvernement qui pèsent et qui inquiètent en local, "La hausse de 10% des impôts doit être la seule du mandat. Elle apportera des recettes donc nous ne pouvons pas voter contre mais il faut qu'un plan de soutien à l'investissement soit rapidement mis en place. Enfin, le budget de fonctionnement qui va être proposé doit être à son seuil maximum".

Faisant même le pari que le Département connaîtra un excédent budgétaire en 2015 qui sera confirmé par un autre en 2016, Laurent Burgoa et son groupe s'attaque déjà à la suite des événements... "Nous préparons déjà le budget 2017 en pensant aux 11 millions d'euros de moins de s dotations de l’État! Le Gard devra trouver de nouvelles recettes sans augmenter la fiscalité. De plus, si le RSA est repris par le national, il faudra nous méfier des gens de Bercy qui sont dangereux... Il ne faut pas que cela se retourne contre le département!". Car si le RSA tombe dans le giron de l’État en national, les 7% actuels du budget dédiés à l'insertion se transformeraient en 17%, ce qui nous donne un chiffre dépassant les 350 millions d'euros qu'il faudra bien trouver!

Anthony Maurin

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