Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 05.04.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 185 fois

DEPARTEMENT Le budget s'annonce contraint mais vise l'avenir

Le Président Denis Bouad l'a dit, l'erreur est impossible (Photo Anthony Maurin)

Première séance concernant le vote du budget départemental. Pacte territorial et projet de budget primitif sur fond de crise quant aux problématiques des pompiers du Gard.

Pour Denis Bouad, Président du Conseil départemental du Gard, les choses sont claires. "Nous vivons un moment important avec ce budget de plus d’un milliard d’euros qui aura un impact fort sur le Gard et ses communes. Le Département doit rester l’interlocuteur de proximité, ma conviction c’est que le Cd30 doit redevenir le lien privilégié des territoires. Aux logiques techniques, nous devons préférer une logique contrainte car nous n’avons plus les moyens de tout faire. Le Département signera un contrat valable 2 ans pour nous assurer que cet argent soit investi en local. Tout le monde attend ces décisions, le pacte territorial que l’on propose aujourd’hui a besoin d’être partagé, d’être réfléchi et amélioré ensemble. Nous n’avons pas le droit de laisser les gardois dans l’attente. Le taux de chômage est élevé, 14% et je souhaite que l’action politique fasse en sorte que nous donnions une nouvelle force aux politiques gardoises. Ce rapport, c'est moi qui le présente. Il est volontairement généraliste, on peut tout y mettre et tout enlever… Ce que je veux c’est que cette économie gardoise redémarre. Le plan Marshall est lancé à la Région, nous, on est plus modestes, on n’a pas les moyens… Mais nous venons en complément de ces financements!".

La feuille de route présentée, Denis Bouad annonce les changements amorcés. "Le Cd30 a changé depuis un an, il est rajeuni et apporte un nouveau souffle avec des hommes et des femmes différents. Il y a des clivages infranchissables mais la responsabilité des élus est engagée. Exigence sur le fonctionnement, cela nécessite une adaptation du train de vie. Au-delà du fonctionnement, il faut assumer nos missions de solidarité et de justice sociale. Faire de la politique, c’est être capable d’assumer un destin, un chemin et de concevoir un avenir pour tous. La situation actuelle est difficile, les chiffres sont là, diminution des dotations, augmentation des allocataires… Cela impose des changements. J’assume ces mesures mais un discours trop comptable n’est pas bon non plus. J’assume nos responsabilités face à la crise. Il y a un malaise social profond. Une société sans avenir? Quoi de plus insupportable pour notre jeunesse. Nous avons besoin de sens, de nous lever le matin est d’aller travailler. La fiscalité va aussi augmenter mais elle servira l’investissement. C’est difficile mais nécessaire, les gardois sont attachés à leur département, il nous faut être à la hauteur de leurs exigences. C’est ce que je vous propose, un budget qui regarde vers l’avenir et qui nous fasse oublier ce qu’on entend à le soir à la télévision. Nous avons le devoir de parler vrai".

En présentant ce budget version 2016, Martin Delord, en charge de la question, avouait qu'il avait un rêve...  "Je rêve tous les jours d’échanger ma délégation avec celle de Patrick Malavieille!" qui est lui-même en charge de la culture, du patrimoine et de l'éducation artistique.

L'assemblée départementale devrait finalement voter le budget proposé par la majorité PS (Photo Anthony Maurin)

Concernant la baisse du budget du Service Départemental D'incendie et de Secours du Gard, là aussi la contrainte est présente et marquée. Pour les syndicats, "Le budget alloué au SDIS stagne depuis 3 ans et aujourd’hui on nous dit qu’il va être en réduction significative, c’est préoccupant... La sécurité des gardois est remise en question! En 2014, il y a eu 51000 interventions contre 56000 en 2015 soit 8% d’augmentation dans notre département et on baisse le budget? Les effectifs des pompiers pros sont déficitaires, nous sommes trop souvent sollicités pour des missions qui ne nous incombent pas mais ne refuserons jamais ce que les autres ne veulent plus faire. Nous voulons simplement avoir le temps et les moyens qui vont avec!".

Pour Alexandre Pissas, premier Vice-Président du Cd30 et président du SDIS30, "Ce n’est pas manier le paradoxe que de dire que les orientations du Département dans le fonctionnement du SDIS ont été un casse-tête. Il faut chercher la porte étroite, elle est très étroite, j’ai cheminé sur le fil du rasoir. Docteur Pissas et Mister SDIS, contorsion difficile pour moi! Ma souplesse n’est pas celle d’un petit rat de l’opéra... Depuis 2008 que je suis président, nous étions gros, nous sommes devenus maigres et en 2016 la dotation diminue, nous sommes le seul département de la façade méditerranéenne dans ce cas. Nous étions gros, nous sommes maigres mais les maigres quand nous étions gros sont morts… On tiendra le coup mais on ne vit que 2 fois!"

Anthony Maurin

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