Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 08.04.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 220 fois

FAIT DU JOUR À Nîmes aussi, Nuit Debout prend forme

Le collectif nîmois Nuit Debout passe à l'action. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Après une semaine d’occupation sur la place de la République à Paris, le mouvement Nuit Debout se répand partout en France. À Nîmes, le rassemblement est prévu ce samedi 9 avril dès 16h au square de la Bouquerie. Avec en ligne de mire, la place de la Révolution.

Combien seront-ils à répondre présent à ce rassemblement singulier ce samedi 9 avril à 16h, au square de la Bouquerie ? Difficile à dire. Sur l'évènement facebook, 379 personnes se disent "intéressées", 121 y "participent" à l'heure ou nous écrivons. Des étudiants des lycées de Dhuoda, Hemingway et Daudet pour le noyau dur. "C'est une grosse surprise quand on pense que les lycéens ne sont plus engagés ou politisés" ajoute Joaquim, en classe de première à Daudet. Il est l'un des chefs de fil de la section nîmoise de Nuit Debout, épaulé par des acteurs locaux : Marleen et Romain des Indignés, le militant communiste Pietro Truddaio, Denis Lanoy intermittent et membre du PC et "Dédé" des Indignés. Mais pour eux, leur étiquette politique au milieu d'un mouvement citoyen n'est pas problématique. "Il n'y a pas de présomption de culpabilité. On s'appuie sur le mouvement social actuel et sur des valeurs pour impulser un certain nombre de chose" ajoute Romain.

Pas de leader

Avant que ce mouvement n'atteigne jusqu'au petites villes de Province, plus d'une trentaine sans compter les villages - Un groupe facebook à Aigues-Mortes a été crée, et un covoiturage est prévu pour se joindre aux nîmois - c'est après la mobilisation contre la loi travail que Nuit Debout est née, jeudi dernier place de la République à Paris. Un rassemblement à l'origine du journal Fakir, mais qui a grandi dans la rue justement, avec des intervenants qui s'exprimaient à tour de rôle, proposaient des idées. Plusieurs commissions organisent le mouvement qui n'a pas cessé depuis maintenant sept nuits. Sept nuits d'occupation pacifiste, inspirées des Indignados en Espagne ou Occupy aux États-Unis. Les revendications sont multiples et se cristallisent autour des réformes récentes en France, et plus globalement contre le capitalisme. Ce que revendique surtout les "nuit deboutistes", c'est l'absence de leader et une démocratie participative.

"On peut soulever des montagnes"

"Qu'est-ce que cela deviendra, on n'en sait rien. Notre idée, c'est que les gens redeviennent des acteurs. Il faut casser ce préjugé selon lequel on ne peut rien faire et que l'on doit accepter notre sort. On peut soulever des montagnes" argumente Romain. Ce samedi, le rassemblement est prévu dès 16h. Une assemblée aura lieu, les participants seront informés sur les luttes locales. Puis des animations, des projections vidéos, des ateliers, et un temps de parole accordé à tous ceux qui le désirent. Pour celui que l'on nomme Dédé, habitué des luttes sociales : "On est là pour s'enrichir mutuellement. Pas dans l'utopie, mais dans la réalité. Se retrouver autour d'une soupe, c'est l'histoire de la vie." Chacun est aussi invité à ramener son pique-nique, des couvertures, des bâches, du scotch, des cartons, des instruments de musique. "On est à l'opposé de l'ouverture de Macron" ajoute Dédé.

Car si le Ministre de l'économie vient également d'annoncer la création de son mouvement "En marche", définit comme étant au delà des partis, c'est que quelque chose se passe. Oui, mais quoi ?

Baptiste Manzinali

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