Le député du Gard Fabrice Verdier ne reste pas inactif face aux revendications autour de la loi Travail proposée par le Premier ministre et la ministre du travail Myriam El Khomri.

S'il se félicite du report décidé par le Premier ministre de deux semaines pour présenter son projet de loi sur le Travail en Conseil des ministres, il reconnaît que "l’avant-projet de la loi a suscité des interrogations et appelé des améliorations. Ce temps de concertations supplémentaire a permis d’avancer sur de nombreux sujets avec les partenaires sociaux (plafonnement des indemnités prud'homales, organisation du temps de travail,…). J'entends également les revendications des manifestants et, à mes yeux, cette nouvelle mouture, même si elle contient des avancées, n’a pas permis de corriger totalement certains points".

Pour Fabrice Verdier, il revient désormais aux députés de faire leur travail "en proposant ou cosignant des amendements à ce texte encore perfectible pour ensuite prendre la décision de le voter, ou pas".

Pour autant, selon lui, ce projet de loi n'est pas un texte de "régression sociale généralisée et systématique". "Il contient en effet des avancées en matière de sécurisation des parcours professionnels (compte personnel d’activité), de droit syndical (augmentation des heures de délégation syndicale), de protection des salariés (droit à la déconnexion, médecine du travail,...)" même si ce texte proposé par le gouvernement "contient encore des éléments qui font divisions et débats, notamment sur la question de la définition et du périmètre du licenciement économique, sur la baisse de la majoration des heures supplémentaires, sur la nécessité de cadrer l’externalisation des entreprises dans les grands groupes pour protéger davantage les salariés,…"

"Je m’emploierai donc dans les semaines à venir, avec d’autres parlementaires, à améliorer ce texte en ce sens sans préjuger de mon vote. J'ai commencé pour cela, à notre initiative, avec mes collègues députés William Dumas et Françoise Dumas, des rencontres avec les organisations syndicales représentant les salariés et les employeurs" termine le député socialiste.