Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.04.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 367 fois

NÎMES Les machos testés, l'aficion tenue au secret

Andy Younes devant une pupille de Damien Donzala, Tierra d'Oc (Photo Anthony Maurin)

Patrick Varin, ici au capote devant un exemplaire de Patrick Laugier (Photo Anthony Maurin)

Après une matinée au Sémaphore, la dernière animation conviait les aficionados dans les arènes de Nîmes pour un tentadero de machos issus de 4 ganaderias différentes pour Patrick Varin, Denis Loré, Mateo Julian et Andy Younes sous les yeux complices de Chamaco.

Le but d'une tienta de machos est de tester les futurs reproducteurs de la ganaderia. Un élevage se doit d'avoir des étalons de qualité qu'il faut tester avant de mettre au contact des vaches qui elles aussi sont testées de leur côté. Ce tentadero nîmois était ouvert au public qui devait cependant se soumettre aux règles en vigueur quand cela se déroule en privé au sein des élevages. Pas de bruit, pas de mouvement et pas d'applaudissements.

Patrick Varin, chef de lidia de la journée dévoilera de jolis détails au capote mais aussi à gauche à la muleta. Pour Patrick Laugier, éleveur dont le toro était testé, "Ce toro était issu d'une grande famille, je savais qu'il pouvait sortir bien mais je ne suis pas dedans! Pour être honnête, il m'a déçu mais bon, ici, les arènes sont grandes... Il n'y a pas d'excuses, quand un toro est bon, il est bon! Ma sélection est rigoureuse. Il a été un peu violent à la cape, pas très mobile et au moindre signe négatif...".

Denis Loré à gauche facer à un novillo de chez Christophe Fano (Photo Anthony Maurin)

Denis Loré, qui suivait les pas de son aîné, tirait au sort le toro de chez Christophe Fano. Denis ne pourra pas faire grand chose face à l'animal... Pour Christophe Fano, "Il est allé plusieurs fois à la pique, la tête basse et il a poussé avec les reins, marque de bravoure puis de noblesse. Hélas, il n'a pas trop humilié et a été très désagréable à la muleta".

Il signe son retour, Mateo Julian n'a vraiment pas eu de chance en héritant d'un toro de chez Barcelo assez décevant à la muleta (Photo Anthony Maurin)

Mateo Julia, Mathieu Picart, revenait à Nîmes. De retour après quelques années d'arrêt, le novillero est intéressant mais pour le coup, il hérite du meilleur toro à la pique mais du pire à la muleta... Pas de chance pour le jeune sur qui il faudra compter prochainement et qui a de belles choses à prouver. Pour Michel Barcelo, "Le toro s'est durci au fil de la lidia, je ne sais pas encore s'il fera un bon reproducteur mais il avait beaucoup de défauts. Cependant, il a été beau face au cheval". "Ça a été le plus agréable à piquer", lâchait le piquero arlésien Gabin Rehabi qui officiait en tant que testeur qualité.

Enfin, pour Damien Donzala, "On a sorti un toro intéressant, qui est allé à trois reprises au cheval sans vraiment pousser mais avec beau galop, une allure franche, beaucoup de race et une bonne mobilité. Je pense qu'on va l'essayer sur un lot de vaches, on saura qu'il est un bon reproducteur une fois que ses produits seront testés". C'est Andy Younes, toujours à son aise quand il est au centre du ruedo, qui allait se faire l'avocat du diable. "Pour moi, c'est un bel entraînement, c'est nécessaire car c'est grandeur nature! C'est bien de toréer de salon mais c'est encore mieux quand on peut toréer dans une grande arène, je me suis régalé!".

Anthony Maurin

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