Avec le Répar'Café ouvert en octobre dernier, les Petitsdébrouillards font aussi coopérer citoyens et numérique pour une cartographie de la ville de Nîmes un peu à part et libre d'accès.

Internet a parfois de bien belles trouvailles à nous faire découvrir mais il faut souvent être acculé pour en comprendre tout l'intérêt. On sait que les satellites permettent une géolocalisation précise et de qualité alors, pourquoi ne pas les utiliser pour faire vivre la citoyenneté?

L'histoire démarre il y a plus d'un an, suite aux attentats de janvier 2015. Le Comité Interministériel à l’Égalité et à la Citoyenneté (CIEC) réuni le 6 mars 2015, annonce des mesures en direction de la vie associative afin de soutenir des projets autour de la citoyenneté et des valeurs de la République.

"Notre association a répondu à l’appel à projet du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires lancé par l’État fin 2015, en proposant des actions favorisant l’engagement citoyen des jeunes notamment autour des usages numériques solidaires et coopératifs. Nous avons eu la chance de figurer parmi les lauréats, et remercions nos partenaires pour leur soutien" explique l'équipe qui se débrouille visiblement très bien et qui offre à qui le veut la possibilité de s'y mettre.

"Parce qu’il ne suffit pas de décréter la citoyenneté et la solidarité pour voir leur exercice s’incarner, nous avons eu l’idée de faire vivre une première expérience collaborative en ligne à une soixantaine de jeunes nîmois. Nous avons travaillé en partenariat avec 6 structures que nous remercions vivement pour leur implication : la médiathèque Jean Paulhan, le centre social culturel et Sportif Jean Paulhan, le centre socio-culturel et sportif André Malraux, l’association Quartier Libre, le centre social culturel et sportif Simone Veil et l’association Soleil Levant".

5 groupes de jeunes ont ainsi pu vivre l’expérience coopérative sur le web avec ce génial outil libre qu’est qu'Open Street Map (OSM est un projet qui a pour but de constituer une base de données géographiques libre du monde permettant par exemple de créer des cartes sous licence libre, en utilisant le système GPS et d’autres données libres).

"Chaque groupe est parti ainsi sur le terrain avec GPS et tablettes numériques afin de recueillir des données GPS d’éléments qu’ils souhaitent cartographier sur le web. Les séances suivantes ont permis d’enregistrer les données sur Open Street Map, géolocalisant ainsi toutes ces infos collectées sur leur quartier  avec les monuments, les graphs, les lieux de vie du quartier..." conclut l'équipe. Ainsi, le Chemin-Bas d'Avignon, le quartier Gambetta, le Mas de Mingue, Pissevin ou encore Valdegour sont déjà cartographiés!

Ce projet bénéficie du soutien de la Fondation Orange concernant l’investissement matériel numérique.