Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 13.04.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 137 fois

ALÈS Projet de loi travail : la CGT boycotte l'invitation des députés socialistes

Seulement 35 manifestants ce matin devant la permanence du député. Eloïse Levesque/Objectif Gard

La semaine dernière, les députés PS Françoise Dumas, William Dumas et Fabrice Verdier rencontraient les syndicats employeurs pour discuter du projet de loi travail proposé par Myriam El-Khomri. Aujourd'hui, c'est au tour de FO, SNuipp-FSU, UNSA et CFDT. "Ce texte contient des avancées en matière de sécurisation des parcours professionnels (compte personnel d’activité), de droit syndical (augmentation des heures de délégation syndicale), de protection des salariés (droit à la déconnexion, médecine du travail,...). Mais il est indéniable que des éléments font divisions et débats : le périmètre du licenciement économique, la baisse de la majoration des heures supplémentaires, la nécessité de cadrer l’externalisation des entreprises dans les grands groupes pour protéger davantage les salariés… Je m’emploierai donc à améliorer ce texte en ce sens sans préjuger de mon vote", avance Fabrice Verdier, député d'Alès, qui, suite à ces rencontres, pourrait déposer des amendements.

Invitée à la table des négociations, la CGT a refusé. Environ 35 militants étaient mobilisés devant la permanence du parlementaire socialiste ce matin, pour revendiquer leur boycott. "Ces élus sont favorables à la loi et veulent nous convaincre de son bien fondé. On discutera quand le projet sera retiré. Les jeunes seront bientôt licenciés comme des mouchoirs en papier, il n'y a rien à négocier !", affirme Thierry Ménard, de l'Union départementale de Gard. En outre, le syndicat contestataire accuse les députés de vouloir diviser les organisations salariales en les recevant une par une, et non pas ensemble. "Chacun peut ainsi exprimer ses propres sensibilités", assure Fabrice Verdier.

Déjà examiné en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le texte a fait l'objet de 304 amendements, qui ne concernent que très peu les points les plus sensibles. Selon le calendrier actuel, le débat à l'Assemblée nationale commencera le 3 mai prochain. En attendant, deux nouvelles mobilisations sont prévues demain jeudi à Alès : 10h au Parc du Colombier et 15h au lycée Jean-Baptiste Dumas.

Eloïse Levesque

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