Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 21.04.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 385 fois

NÎMES L'agora des quartiers passe à Pissevin et parle de citoyenneté

Le quartier de Pissevin était invité à parler des changement connus ses 10 dernières années (Photo Anthony Maurin).

L'Association Collectif Liberté Egalité Fraternité Ensemble Unis fait actuellement un tour de France pour son Agora des quartiers. Deux équipes traversent l'hexagone pour prendre voir ce qui a changé en 10 ans.

A Nîmes plus que n'importe où ailleurs, l'Agora est un lieu de rassemblement. Les romains l'ont appris à leurs descendants et depuis, qui dit Agora dit échanges citoyens.

Le rassemblement sur la place Debussy était interdit mais l'équipe de l'Agora des quartiers voulait quand même se frotter aux habitants du quartier de Pissevin. Des habitants, venus en faible nombre, ont tout de même évoqué leur vie, leur ressenti et les solutions qu'ils proposent face aux problèmes que connaissent les quartiers et la France depuis des décennies.

C'est sûr que sur la place Debussy, la foule du marché n'est pas restée pour assister aux débats suggérés par la venue de la caravane de la fraternité. Si seulement une dizaine de riverains s'est présentée sous la tente, les débats entretenus furent de qualité et constructifs. "Je ne vote pas, je ne comprends même pas à quoi ça sert, tous les partis, de droite comme de gauche, se ressemblent... Les hommes politiques ont fait les mêmes écoles, ont eu les mêmes professeurs et c'est en sortant de l'ENA qu'ils choisissent leur parti!" avoue un jeune du quartier à la parole libre.

A ses côtés, deux ou trois autres jeunes tiennent le même discours et abondent donnent de l'eau à son moulin. "Les gens sont encore trop bien, si le peuple a envie de se soulever, il le fera mais pas encore, tout le monde a son petit confort et les gens ne connaissent pas assez la misère. Je ne suis pas inscris sur les listes électorales parce que je ne comprends pas pourquoi il faut voter, c'est un choix. Par contre, je comprends que les gens y aillent pour rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour avoir le droit de vote".

Au final, pas de grand changement en vue mais une parole libre qui a certainement permis aux uns et aux autres de dire ce qu'ils avaient sur le cœur. Après Paris, Mulhouse, Autun, Clermont-Ferrand ou encore Lyon, Tours ou Perpignan, l'Agora des quartiers continue son sacerdoce et affine la vision qu'ont les quartiers de leur vie quotidienne et des choses qu s'y sont passées depuis 10 ans.

Longues discussions, constructives par moment, mais il est toujours intéressant de converser avec celles et ceux qui l'on entend pas (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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