Calme, presque lénifiant : le conseil municipal de Pont-Saint-Esprit s’est réuni hier soir avec un ordre du jour copieux et une opposition peu diserte et clairsemée.

Un ordre du jour où figurait notamment une série de huit demandes de subventions qui sortaient quelque peu de l’ordinaire.

« Des grosses enveloppes qu’il ne faut pas laisser passer »

Et pour cause : il s’agissait de demander des subventions pour des projets au titre du FSIPL. Tout nouveau tout frais, le FSIPL, ou Fonds de soutien à l’investissement public local vise, comme son nom l’indique, à soutenir l’investissement public des communes et des intercommunalités. « Ce fonds est doté de 800 millions d’euros au niveau national » a précisé la première adjointe Claire Lapeyronie. 800 millions répartis en deux enveloppes : la première, de 500 millions, pour « de grandes priorités d’investissement », et la seconde, de 300 millions, pour « un soutien à des projets en faveur de la revitalisation ou du développement des centres-bourgs. » « Pour la région, la première enveloppe sera de 42,9 millions et la seconde de 32 millions », a poursuivi l’élue.

Des sommes rondelettes dont Pont compte bien profiter. Ainsi, la ville a repris une grande partie de ses projets en cours ou à venir et a proposé au conseil municipal de voter des demandes de subventions dans le cadre de ce nouveau fonds. Et la ville n’y est pas allée de main morte, demandant 200 000 euros pour le city-stade de Villa-Clara (dont les travaux ont démarré), 304 000 euros pour la mise en accessibilité des écoles Jules-Ferry et Marcel-Pagnol, 732 600 euros pour l’aménagement de l’avenue Général de-Gaulle, 462 000 euros pour les toitures de la mairie et du centre Pépin, 280 000 euros pour l’éclairage public, 207 520 euros pour la mise en accessibilité du Ciné 102, 255 000 euros pour les travaux d’accessibilité du rez-de-chaussée du centre pépin et 80 954 euros pour l’acquisition et la démolition de deux immeubles de l’îlot Bruguier-Roure.

Plus de 2,5 millions d’euros de subventions dont la demande a été votée en toute quiétude et unanimité. « Pont-Saint-Esprit investit, ce sont des demandes légitimes pour des dossiers mûrs, prêts, éligibles à ces grosses enveloppes qu’il ne faut pas laisser passer », a conclu Claire Lapeyronie.

Le maire Roger Castillon précisera quant à lui que lors du prochain conseil municipal, en mai, « il y aura d’autres délibérations pour la seconde enveloppe. »

Et aussi :

La ville donne des objets au musée d’Art Sacré : le conseil municipal a voté à l’unanimité le don d’une quinzaine d’objets de la chapelle de l’Hôtel-Dieu au musée d’Art Sacré du Gard. Une chapelle qui a été « désacralisée officiellement avec l’accord de l’évêque de Nîmes » a précisé le maire.

Décision modificative du budget, péril et cohérence : l’avant dernière délibération du conseil municipal concernait la première décision modificative du budget de la commune. Le compte « opérations pour compte de tiers » est ainsi passé de 50 000 à 100 000 euros, « pour faire face aux urgences en cours, des travaux de péril pour lesquels la municipalité avance les honoraires des entreprises » a précisé Roger Castillon, s’inquiétant d’un dossier « qui pose un gros problème de sécurité à proximité d’une école et du collège. » Malgré ces précisions, l’opposition a voté contre comme un seul homme (6 voix). « Très bien, vous préférez qu’il y ait un péril », lancera le maire, avant que Gérard Guillen n’explique que « comme on n’a pas voté le budget, c’est par cohérence. » « Très bien pour la cohérence », glissera le maire, amer.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com