Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.04.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 487 fois

NÎMES Avec les romains, l'esprit de vulcain souffle sur la confrérie

La confrérie Marguerittoise des Forgerons Couteliers animait le Parvis de la Maison Carrée pendant les grands jeux romains 2016. Une opération à renouveler sans hésitation (Photo Anthony Maurin).

Jérôme Domingo, Arthur Lapostat, Mick Gillet et Christophe Zampelli. Point commun, l'envie de faire évoluer une profession. Solution, aller à la rencontre du public et faire connaître les métiers de forgeron et coutelier. Résultat, une belle et grande réussite.

C'est à l'occasion des grands jeux romains que la Confrérie Marguerittoise des Forgerons Couteliers s'installait sur le Parvis de la Maison Carrée. Site prépondérant dans la vie romaine antique, cet espace de liberté et de politique a laissé la place, le temps d'un week-end, à un carré long tantôt commercial, tantôt instructif. Le stand tenu par la confrérie a connu un vif succès, et pour cause...

Entre les fabricants de couronnes, de bijoux, de produits alimentaires, de beauté ou de parure, un stand tranchait dans le vif. La chaleur de vivre s'en échappait, tout comme les fumées de Vulcain qui noircissaient l'atmosphère. Costumées dans le jus et/ou à outrance, ces gueules aux looks improbables avaient tout pour plaire. Le feu de la forge allumé, le public se tenait derrière les barrières de sécurité et regardait attentivement la chaleur et la dextérité faire leur affaire.

Si cet art est méconnu, la confrérie compte bien le sauvegarder et le faire renaître des cendres de la passion qui anime ces bonhommes. Jérôme Domingo, le créateur du Nîmois et du Costières, deux couteaux "hommage" à Nîmes était de la partie. Son magasin nîmois (rue Saint Castor) n'étant pas transférable, une machine à affûter lui servait d'attrape-mouche quand il n'était pas derrière la forge. De l'autre côté, les papillons pas encore intéressés par la chose, allaient être pris à revers par Arthur Lapostat et Mick Gillet qui s'en donnaient à coeur joie, accompagnés d'une recrue méritante et jeune, pour allumer le feu.

Les yeux des passants s'écarquillaient sous les flammes soufflées par la machine diabolique. Le métal en quasi fusion prenait des allures rougeoyantes. Le travail de brutes épaisses devenait le détail d'une dentellière. La température, la forge, le coup de marteau habile, l'oeil avisé et la connaissance du métal à travailler sont les clés de la réussite.

Bracelets, couteaux, pics... On demande, ils s'exécutent. Enfin, quand ils le peuvent! Victimes de leur succès, toutes les commandes ne seront peut-être pas achevées après des deux journées de dur et chaud labeur. Pas de souci, l'essentiel était de montrer un savoir-faire et de transmettre une passion. Pari réussi.

Nous y reviendrons dans un prochain article mais la confrérie prépare un grand salon les 11 et 12 juin prochains. "Lames d'Oc", le premier salon du couteau d'art et de tradition de la région. Un rendez-cous que les amoureux du genre et les néophytes conquis par l'exercice romain ne manqueront pas!

Anthony Maurin

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