NÎMES Le journal pour gendarmes détroussait les commerçants !
Il ne voulait pas contrarier les gendarmes. Un artisan gardois a versé des milliers d’euros à l’éditeur d’un journal dédié aux militaires. Le responsable de l’édition s’était engagé, en échange, à publier des publicités de l’artisan dans sa revue. Jusque là rien d’illégal sauf que le professionnel n’a jamais vu la moindre publicité dans ce magazine très éphémère, édité il y près de sept ans. Environ 840 000 euros ont ainsi été escroqués auprès de commerçants. Le tribunal correctionnel de Nîmes a déjà jugé cette affaire en 2014. L’éditeur a été condamné à 2 ans de prison dont une année ferme.
Vendredi 28 avril, un commerçant qui affirme avoir été escroqué venait réclamer 12 000 euros de dommages et intérêts à l’éditeur devant la cour d’appel de Nîmes. Face aux magistrats, l’éditeur mis en cause fait front et n’avoue rien. « Il est fidèle à lui-même, il s’érige en permanence en victime », estime Me Olivier Bessodes, avocat du plaignant. À chaque publicité, le chef d’entreprise de cette société enregistrée à Nîmes promettait un abonnement à son journal. Peu de commerçants approchés refusaient de donner l’obole. A coups de milliers d’euros, ils se faisaient plumer avec une promesse : ils auraient « un badge qui permettait lors des contrôles de gendarmerie que tout se passe bien », raconte en instruisant le dossier à l’audience, la présidente de la cour des appels correctionnels.
« Les démarcheurs, se présentaient auprès des artisans et commerçants comme des militaires », poursuit la magistrate. Et lorsque les commerçants hésitaient à payer, ils recevaient des coups de fil du style… « Ferme ta gueule, tu as la chance que je ne sois pas sur place, sinon j’aurais envoyé la brigade ». La brigade a fini par venir, mais au siège de la société qui éditait le journal interne des gendarmes. « Il faut remettre le dossier dans son contexte, l’enquête a ciblée 21 plaignants sur 687 clients », souligne le conseil du mis en cause qui devra attendre le mois de juin pour savoir s’il devra payer le dédommagement à la commerçante qui s’est fait plumer par de faux poulets.
Boris De la Cruz
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
ALÈS Un homme poignardé dans sa voiture... et une famille relâchée
Faits Divers
ALÈS Des incendies en série et une interpellation : le suspect reconnaît les faits
Faits Divers
NÎMES Sans permis de conduire, il s'enfuit à la vue des policiers
Faits Divers
BAGNOLS/CÈZE Le véhicule des Restos du Cœur volé, "c'est affligeant"
Faits Divers
GARD Il chute 5 mètres en dessous de la route, les pompiers interviennent
Faits Divers
NÎMES Deux "viols" au CHU, "l'agresseur" innocenté trois ans après sa mise en examen
Faits Divers
ALÈS Un homme attaqué au couteau dans sa voiture : le fils mineur et ses parents interpellés
Faits Divers
JUSTICE Violences et tentative de vol de l'arme d'un policier : un jeune condamné
Faits Divers
NÎMES Meurtre à Valdegour et plusieurs interpellations à Pissevin
Faits Divers
SAINT-GILLES Contrôle d'une épicerie par les gendarmes : saisie de tabac et risque de fermeture temporaire
Faits Divers
UZÈS Un motard contrôlé à 170 km/h dans une zone limitée à 80 km/h
Faits Divers
NÎMES Lorsque le vendeur de drogue "gagne plus que le procureur de la République"
Faits Divers
NÎMES "Il perçoit le RSA et roule avec une Audi à 68 000 euros", selon le procureur
Faits Divers