C'était il y a 4 ans, le débat qui opposait François Hollande, challenger, à Nicolas Sarkozy, sortant, était décrypté par les personnalités politiques du département.

Au lendemain d’un débat télévisuel tant attendu, et que près de 18 millions de téléspectateurs ont suivi sur TF1 et France 2, quelques réactions d’une partie des personnalités qui comptaient dans le paysage politique Gardois, vous sont retranscrites ci-dessous.

Julien Sanchez, conseiller régional de Languedoc-Roussillon et secrétaire départemental adjoint du FN dans le Gard mais pas encore maire de Beaucaire avait quant à lui, été déçu que Nicolas Sarkozy et François Hollande passent à la trappe "des sujets aussi importants comme le communautarisme, la sécurité ou encore la dette de l’État pour laquelle ils n'ont pas apporté de solutions concrètes. Sur la forme j'ai trouvé Nicolas Sarkozy plus incisif, ce n'est que mon opinion, mais pour moi, c'est lui qui a mené le débat".

Julien Plantier, responsable départemental des Jeunes UMP du Gard parlait lui d'un débat de personnalités alors qu'il aurait préféré voir un débat d'idées. "On a vu une personne qui a réussi à prouver qu'il a su bien mener son mandat de président. Et puis une autre, très arrogante et hautaine, qui s'est lancée dans une tirade ridicule qui n'était pas de bon augure dans ce cadre là car il ne s'agissait pas d'un monologue mais bien d'un débat lors duquel il fallait éclaircir un certain nombre de sujets pour les électeurs puissent faire leur choix. Je regrette d'ailleurs que les deux candidats n'aient pas abordé les sujets tels que la santé ou la sécurité ou encore qu'ils aient survolé, selon moi, le volet international. C'est pourquoi j'espère qu'en 2017, il y aura deux à trois débats et pas seulement un, pour pouvoir aborder tous les thèmes".

Pour Damien Alary, alors Président du Conseil général du Gard et mandataire de François Hollande dans le Gard, le débat télévisé a su démontrer, s’il le fallait, les deux visions opposées des candidats à la présidentielle : "Pour moi, un des chapitres les plus importants a été celui sur la fiscalité. A Nicolas Sarkozy qui l'invectivait  sur "Vous voulez moins de riches, moi je veux moins de pauvres", François Hollande a su démontrer les conséquences de sa politique fiscale en attaquant le président-candidat : "Et vous, vous voulez plus de riches plus riches et plus de pauvres".  Il est urgent de rétablir la justice fiscale dans notre pays".