Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 05.05.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 165 fois

VILLENEUVE La ville aura son contrat de mixité sociale

Hier soir, lors du conseil municipal de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Lorsqu’une délibération sur le sujet du logement social arrive en conseil municipal à Villeneuve, ville parmi les plus carencées en logements sociaux du département, en général un long débat s’ouvre entre la majorité Les Républicains et l’opposition de gauche.

Si hier soir lors du conseil municipal de la cité cardinalice il a été question du logement social, l’opposition — en tout cas les présents, les élus FN ayant une nouvelle fois brillé par leur absence — l’a votée comme un seul homme.

« Tenter d’atteindre 25 % au plus tard en 2025 »

Et pour cause : il s’agissait d’approuver le contrat de mixité sociale que la commune va signer avec l’Etat. Un document qui vise à dresser un échéancier des projets de construction des logements locatifs sociaux pour les communes carencées, comme c’est le cas de Villeneuve et de ses 6,91 % de logements sociaux sur les 25 % prévus par la loi. « Ce cadre opérationnel d’actions permet d’engager une démarche volontaire de la part de la commune pour tenter d’atteindre 25 % des résidences principales au plus tard en 2025 » a précisé l’adjoint Michel Ullmann.

Le contrat va donc « associer le plus en amont possible l’ensemble des acteurs » comme le Grand Avignon, l’Etablissement public foncier Languedoc-Roussillon, les bailleurs sociaux ou encore les propriétaires privés, et « s’assurer du caractère opérationnel des projets. »

« Cette convention est un écrit, la réalisation c’est autre chose »

Un contrat que le socialiste Florent Lemont était prêt à signer dès hier soir : « dans le fond, il ne fait que reprendre ce que nous disons depuis des années », a t-til ainsi jubilé. L’élu de gauche, après avoir estimé qu’il n’était « jamais trop tard pour bien faire », a ensuite demandé « à pouvoir travailler sur tous les leviers, la construction comme la requalification du logement ancien » avant de souhaiter que « la mixité soit distribuée sur le territoire et pas concentrée. »

Le maire Jean-Marc Roubaud a ensuite pris la parole pour doucher quelque peu l’enthousiasme de l’opposition : « cette convention est un écrit, la réalisation c’est autre chose. » Et l’édile de poursuivre : « je partage les termes de cette convention, mais les propositions que vous aviez faites faisaient preuve d’une absence de réalité totale. Entre les déclarations et la réalité il y a un pas qui n’a été franchi que par la volonté municipale avec les ZAC », pourfendues par l’opposition.

Le communiste Dominique Declosmenil en a profité pour titiller le maire, estimant que « cet état des lieux, c’est le bilan de vos trois mandats ». « Mais j’ai construit des logements sociaux, lui répondra l’édile. Les villeneuvois m’ont élu sur un programme clair, préserver le cadre et la qualité de vie, alors ne comptez pas sur moi pour construire des tours au milieu des jardins ! » Passablement agacé par « le club des ‘y a qu’à faut qu’on’ », Jean-Marc Roubaud clora le débat en lançant « ne comptez pas sur moi pour transformer Villeneuve en banlieue difficile ! » La délibération a été votée à l’unanimité.

Et aussi :

Les subventions font débat : la délibération numéro 13 avait pour objet la répartition de subventions, avec quelques différences par rapport au budget primitif. Ainsi, les sommes allouées sont moins élevées que lors de la présentation du budget primitif, notamment pour les subventions à caractères culturel et scolaire (139 689 euros contre 157 899 euros pour la culture et 18 138 euros contre 20260 euros pour le scolaire). De quoi révulser Florent Lemont, qui a ainsi estimé qu’« il doit y avoir d’autres postes d’économies sur la commune ». La première adjointe Pascale Bories expliquera la différence par les subventions exceptionnelles, qui ne sont pas demandées chaque année, avant d’affirmer que « nous avons maintenu l’intégralité des subventions de fonctionnement. » Pas de quoi convaincre l’opposition, qui a voté contre.

Beau geste : la conseillère municipale d’opposition PRG Monique Novaretti a fait son retour hier soir au conseil municipal, après plusieurs mois d’absence pour raisons de santé. Devenue entretemps conseillère régionale, elle a été saluée publiquement par le maire, qui l’a de surcroît faite applaudir par l’ensemble du conseil municipal.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio