Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.05.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 337 fois

AU PALAIS L'accusé au juge : « Ma copine vous la connaissez mieux que moi » !

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Palais de justice de Nîmes. DR

L’étonnement est parfois de rigueur au tribunal correctionnel de Nîmes. C’était le cas mercredi, avec un prévenu qui comparaissait pour « vol avec violence ».

Il ne comprend pas pourquoi il se retrouve là. Il est accusé d’avoir frappé un copain pour lui dérober 100 euros. Le prévenu estime que son pote avait une dette de cocaïne envers lui, mais surtout que sa copine de l’époque avait été trop entreprenante avec son ami… Résultat : il lui a mis une rouste alors qu’il dormait.

C’est une soirée bien arrosée qui a dégénéré. Un homme d’une trentaine d’année promène dans les rues de Nîmes avec deux jolies filles. Il rencontre des amis qui l’invitent à boire un verre.

« Ils m’ont invité car j’étais avec des filles sinon, ils ne m’auraient pas invités », déclare-t-il en essayant de détacher les mots. « Vous lorsqu’on vous paie un coup à boire, vous donnez des coups en échange ? » interroge le président Jean Louis Galland en montrant à l’agresseur une série de photos de la victime défigurée.

Il a le visage tuméfié, le corps frappé de plusieurs coups de chaise, de béquille, la jambe lacérée d’une trace de couteau. « La béquille, la chaise, le couteau, et puis quoi encore », reprend l’homme qui estime qu’il s’agit d’une simple bagarre avec un copain qui draguait de trop près sa compagne. « Vous me parlez sur un autre ton, coupe le magistrat, mais il ressort de l’enquête que votre copine draguait tout le monde », poursuit le juge.

« Ma copine, vous la connaissez mieux que moi », reprend du tac au tac l’homme qui fait rire le public du tribunal. « Ah non, pas du tout, je ne la connais pas », complète en souriant le président d’audience. « Il n’empêche que les violences sont très graves », estime la représentante du parquet qui réclame 16 mois de détention. « Il y avait du sang partout dans l’appartement, mais c’est une simple bagarre entre deux hommes, c’est tout », raconte une nouvelle fois le trentenaire. Le tribunal l’a condamné à 7 mois ferme.

Boris De la Cruz

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