Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 11.05.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 250 fois

INTERVIEW Affaire Pradille : "Je suis serein et je n'ai rien à me reprocher", se défend l'ex-sénateur PS

Photo d'illustration DR/

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Condamné en 2006 à 1,5 M € de dommages et intérêts à verser à Habitat du Gard, Claude Pradille a été déclaré insolvable. Aujourd'hui, la justice frappe à sa porte et lui reproche d'avoir "organisé frauduleusement son insolvabilité" en cédant ses biens à sa fille et son gendre. Des accusations que réfute formellement le socialiste, estimant n'avoir "rien à se reprocher". 

Objectif Gard : Vous êtes à nouveau appelé à la barre, le 7 octobre, pour organisation frauduleuse d'insolvabilité. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Claude Pradille : Vous me l'apprenez ! Moi, je n'ai rien reçu, aucune citation à comparaître. Je dois voir mon avocat lundi prochain, on verra ce qu'il me dira… Je pense que tout ceci n'est qu'une agitation médiatique, il n'y a rien… C'est creux ! Enfin, force est de reconnaître que je suis un bon produit pour les médias !

Pourtant, selon nos informations, le SRPJ de Montpellier aurait découvert plusieurs actes notariés qui prouveraient que vous avez cédé vos biens à votre fille et votre gendre entre la premier jugement et l'Appel…

De quels biens parlez-vous ?

Il y a votre Château de Caveirac, cédé à la SCI LONIMA. Une société cogérée par votre fille et votre gendre… 

Je ne leur ai pas cédé, je leur ai vendu, en 2002 ou 2003, je ne sais plus. Mais j'ai fait ça pour rembourser les services fiscaux ! C'est eux qui m'ont mis dans l'obligation de vendre puisque je leur devais de l'argent… D'ailleurs, mon notaire a téléphoné à l'Office (Habitat du Gard, NDLR) pour savoir s'il ne s'opposait pas à la vente !

Il y a également votre résidence principale à Sauve, au nom de votre fille.

La maison est toujours à mon nom. J'ai seulement donné l'usufruit à ma fille. De toute façon, il y a prescription. Ces transactions relèvent du civil et, dans ce cas, le délai de prescription est de trois ans.

Vous devez toujours 1,5 M d'€ de dommages et intérêts à Habitat du Gard… Il va bien falloir les payer un jour, non ?

Ça, c'est une autre affaire. Pour moi, ce jugement est illégitime. À l'époque, j'avais produit à la justice une lettre, signée de la main de 20 administrateurs, qui attestait que les bureaux et le personnel d'Habitat du Gard ne servaient qu'à l'Office et pas à mes activités de sénateur. Alors vous savez, j'ai le sentiment que la justice s'est trompée et qu'elle se trompe encore aujourd'hui. Je n'ai pas à payer et, de toute façon, je n'ai pas les moyens de le faire….

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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