Le 17 février 2015, Cédric, 20 ans, roule sur la D403 à hauteur de Manduel. Sur les coups de 20h, alors que la nuit est tombée, il percute un piéton sur le bas-côté. Le chauffard était jugé hier pour « homicide involontaire ».

A bord de sa Peugeot, Cédric l’assure : il n’a pas vu sa victime, Laurent, un homme de 32 ans, marcher sur le côté de la route en compagnie d’un ami. Malgré la lampe frontale que portait la victime sur la tête, l’accident sur cette route qui n’est pas éclairée ne laisse aucune chance à Laurent qui décède quasiment sur le coup.

-          Je n’ai absolument rien vu, déclare Cédric. C’est une inattention de ma part. J’ai conscience de la gravité de mes actes. Ca m’a perturbé moralement et physiquement, j’ai perdu 14 kilos. Ca m’a traumatisé. Malheureusement, c’est irréversible.

Si le contrôle d’alcoolémie s’est avéré négatif, un prélèvement sanguin montre que le jeune conducteur roulait sous l’emprise de cannabis.

-          Ce n’est pas une habitude mais ça m’arrive de consommer, explique le prévenu.

Sur le banc des parties civiles, le père de la victime est effondré et raconte les ravages de cet accident :

-          Personne n’est à l’abri d’une erreur mais il a tué mon fils et endeuillé toute une famille.

Le procureur Sébastien Sider évoquera un dossier « aux conséquences dramatiques » et demandera deux ans de prison dont une partie avec sursis ainsi que l’annulation du permis de conduire de Cédric. L’affaire a été mise en délibéré au 9 juin prochain.