Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 14.05.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 178 fois

FERIA DE NÎMES Juan Bautista coupe 4 oreilles, Garrido confirme et Ponce déçoit un tantinet

Juan Bautista au capote (Photo Anthony Maurin).

Jose Garrido lors de son premier duel (Photo Anthony Maurin).

Première corrida de cycle. Toros de Torrealta pour la confirmation d’alternative de Jose Garrido, Enrique Ponce et Juan Bautista.

Le vent aura quelque peu gêné les maestros mais ceux qui voulaient montrer leur savoir pouvaient le faire. Premier en piste, le jeune Jose Garrido. Venu pour confirmer son doctorat, il a tenu à étaler une partie de sa tauromachie de surprise. Garrido à genou pour accueillir son premier, Garrido aux gestes posés et à l’allure torera ne coupera pas malgré une fin de faena encore à genou ! Trop d’envois à l’épée le priveront de trophée mais l’aficion ne lui en voudra certainement pas trop.

Enrique Ponce, le maestro des maestros aura déçu en ce samedi matin (Photo Anthony Maurin).

Passons en vitesse sur les deux duels d’Enrique Ponce… Le maestro de Chiva tirera bien quelques passes de parade mais ne voudra pas aller plus loin. Le vent ? peut-être… mais pas sûr ! En effet, de longue en train de rouméguer, à remettre le capote dans le sens du vent, la muleta en mauvaise place et l’épée sous le leurre, on perd du temps en faisant voir que le vent, pourtant en rafales, est gênant. Certes son lot n’aura pas été des plus coopératifs mais quand même ! Ponce donnera une paire de séries bien pensées à chacun de ses toros mais ne fera pas ce qu’il sait faire de mieux habituellement, toréer avec classe et panache.

Juan Bautista à droite lors de sa première opposition (Photo Anthony Maurin).

Enfin, Juan Bautista terminait ce cartel de choix. L’Arlésien, qui est à Nîmes un peu comme chez lui, revenait dans son amphithéâtre pour une de ses premières corridas de la saison. Le public l’a accompagné immédiatement dans son effort surhumain et les séries se sont mises à devenir intéressantes. Aussi bien à gauche qu’à droite, le piéton fera voir les qualités de son adversaire qui pourtant n’en avait pas pléthore. Une énorme estocade al recibir, comme souvent avec lui et deux oreilles plus tard, la vuelta enjouée avait lieu devant un public ravi pour le maestro et pour le spectacle donné sans concession.

Son second duel sera sensiblement identique au premier. En plus de ce qu’il avait pu montrer, il banderillera quand les étagères lui en souffleront l’idée. Jamais avare de ce genre de geste, Juan Bautista prendra plaisir à réaliser lui-même ce deuxième tercio avec la musique et les gradins enflammés. Une belle alchimie entre l’homme et la bête, un autre recibir et une nouvelle fois deux mouchoirs blancs qui tombent du palco présidentiel. 4 oreilles pour Juan Bautista qui se paie à la force du poignet et au courage de la passion une nouvelle sortie a hombros par la grande porte, celle des Consuls. Serait-il en passe de devenir le nouvel empereur de la cité des Antonin ?

Juan Bautista banderillera son second, le public l'a demandé, l'Arlésien l'a fait! (Photo Anthony Maurin).

Jose Garrido montrera bien des choses, le vent ne sera pas si gênant que ça... (Photo Anthony Maurin).

Deuxième toro pour le jeune confirmé Jose Garrido et deuxième épisode venteux pour l’aficion qui craignait le pire après avoir raté le coche avec Ponce... Avec une faena majoritairement gauchère et bien dessinée sur le sable, Garrido voulait aller chercher le toro dans ses derniers retranchements. Il y parviendra à moitié, son manque de savoir et un cruel défaut d’aide donnée par ses conseillers ne le porteront pas vers une sortie triomphale. C’est bien dommage pour celui qui aura montrer de l’engagement et de l’envie.

Premier Torrealta pouir Enrique Ponce (Photo Anthony Maurin).

Le lot de toros de Torrealta, peut-être le mieux fait de la feria, aura connu des fortunes diverses dans les mains des piétons et sous les assauts des picadors. Un lot hétérogène mais intéressant qui aura eu le mérite de poser problème sans pour autant nuire à la fiesta brava. Un beau trapio, un peu de race et de la noblesse comme le voulait cette course.

Dernier Torrealta pour Garrido (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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