Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 19.05.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 219 fois

NÎMES Réforme des collèges : la SNES-FSU rallie les manifestations du 19 mai

Les lycées et étudiants nîmois se sont donnés rendez vous devant la Préfecture pour manifester contre la réforme du code du travail. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le syndicat national des enseignants du second degré (SNES-FSU) est en guerre contre la réforme des collèges et rejoindra jeudi le cortège contre la loi travail.

Un an après la forte mobilisation du 19 mai 2015, les enseignants représentés par leur syndicat ne lâche pas le combat, au moment où la grogne monte. "Nous sommes attentifs au mouvement social dans son ensemble pour faire la jonction avec les luttes du salariat privé et public sur la loi travail" amorce Emmanuel Bois, secrétaire départemental de la FSU. Car même si les grèves n'ont jamais atteint plus de 50 % du corps enseignant, son syndicat l'affirme : "99 % des collègues sont opposés à cette réforme".

Le premier jet de cette réforme, ils l'avaient accepté dans les grandes lignes après qu'ils aient été consultés par les anciens ministre de l'enseignement, Vincent Peillon et Benoît Hamon. Mais sous l'air Najat Vallaud-Belkacem, le virage du gouvernement, que beaucoup considère comme libéral, a du mal à passer. "Elle n'a visiblement aucune expérience de l'enseignement et s'est contentée de s'en remettre à la première version de la réforme. Tout ce que nous avions fait de 2012 à 2014 a été balayé."

35 % des collégiens nîmois inscrits dans le privé

Le syndicat avance quelques propositions pour favoriser un "collège unique de mixité sociale" : maintien des grilles horaires pour plus d'équité entre les établissements, favoriser une politique nationale des langues vivantes et régionales, révision de la carte scolaire. "Comme dans le premier degré, on dérive et on pousse les parents d'élèves à taper la porte des établissements privés explique Jérôme Amicel de la SNES-FSU. "On ne peut pas fonder un système sur la réussite d'un élève médiocre issu d'un milieu favorisé au détriment d'un bon élève issu d'un milieu défavorisé."

À Nîmes, 35 % des collégiens sont inscrits dans le privé, contre 20 % au niveau national et 16 % dans l'Académie de Montpellier. "C'est à l'encontre de l'intérêt général si on veut permettre à tous d'avoir la même chance de réussir." La SNES-FSU manifestera contre la réforme des collèges en même temps que le mouvement social contre la loi travail ce jeudi 19 mai à Nîmes.

Baptiste Manzinali

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