Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 21.05.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 269 fois

PALOMA Subvention refusée : conséquence des attentats du 13 novembre

Les Black Lips, sur la scène du Tinals en 2014. DR

Le festival de Paloma This Is Not a Love Song approche à grand pas. Mais à quelques semaines du début des hostilités, une subvention du Centre National des Variétés a été refusée, en parti à cause des attentats du 13 novembre. Explications.

Ce sont les effets collatéraux des coûts engendrés par les attentats du 13 novembre dont l'onde de choc atteint, en premier lieu, les plus petites structures. Et le festival This Is Not a Love Song, poussé par la Smac Paloma et l'association Come On People, en fait les frais.

Le CNV est un établissement public qui dépend du ministère de la culture. Son rôle est de collecter une taxe sur la billetterie des spectacles vivants afin de reverser des subventions pour des actions ciblées, résidences, concert, festival. Ces subventions sont accordées dans des commissions où siègent une vingtaine de personnes, des représentants du ministère de la culture et des professionnels dont bon nombre de syndicats. Après avoir accordé en 2015 la somme de 15 000 € à Paloma pour son festival, dont le budget était de 600 000 €, le CNV vient de refuser l'attribution de cette subvention, alors même que le budget du festival est en hausse, 800 000 € pour l'édition 2016.

Moins de billets vendus = moins de taxes reversées = moins de subventions

À l'heure du désengagement des collectivités, le manque à gagner est plus important qu'il n'y parait : "On ne s'y attendait pas puisqu'on rentrait dans les critères. Pire, on pensait avoir un peu plus puisque avec cette augmentation de budget, notre prise de risque est d'autant plus importante y compris sur les choix artistiques que nous avons fait" déplore Flavie Van Colen, directrice administrative de la salle de Nîmes Métropole.

Pour le CNV, tout est une question de priorité. Après les attentats du 13 novembre, la vente de billets a chuté dans l'ensemble des salles françaises, diminuant ainsi le montant des taxes récoltés. Au final, c'est la redistribution qui a été revue à la baisse. Et le Tinals, festival rattaché à une Smac déjà subventionnée, est passé au second plan. "Ils ont eu un regard purement comptable sans prendre en cause la prise de risque artistique. La preuve, ils vont quand même aider les plus gros festivals avec des têtes d'affiche." Ces derniers aurait les faveurs de la commission du fait de leur indépendance financière.

Les conséquences directs pour le Tinals sont claires : moins d'embauche de salariés sur le temps du festival et donc des journées plus longues pour le personnel. Voir une diminution des concerts dès la rentrée.

Baptiste Manzinali

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