Le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, est bloqué depuis hier soir, comme six raffineries en France. La CGT espère ainsi faire plier le gouvernement sur la loi travail. De fait, le pays s'affole. A Alès, approvisionnée par Fos-sur-Mer, plusieurs stations sont à sec depuis ce matin. C'est le cas de Leclerc et Intermarché Super, situé route de Nîmes. "On n'aura rien avant jeudi", annonce ce dernier.

Du côté de Cora, Hyper U Olivier de Serres, Intermarché les Allemandes, et Carrefour Vézénobres, le stock se maintient, mais pour combien de temps ? Seuls ouverts sur la ville, ils sont assaillis par les automobilistes et les réserves fondent à vue d’œil. Cora a anticipé en fermant sa pompe ce dimanche. "Deux camions complets doivent arriver aujourd'hui et demain du dépôt de Valence", rassure un employé. A Hyper U, "il reste de tout mais nous sommes dans le flou pour la suite", déplore-t-on. Dans les deux cas, les débit sont limités à 30 €.

A Vézénobres, il ne reste que du sans-plomb. Enfin, aux Allemandes, la livraison est garantie jusqu'à ce soir uniquement. "On devrait recevoir une citerne demain matin grâce à des réserves propres à Intermarché", espère un responsable. Et de craindre : "Pour l'instant, les camions ont encore de l'essence pour alimenter nos étals en marchandises. Mais le problème va bientôt se poser".

Manuel Valls peut-il céder face à un pays paralysé ? "Non", répond-il. Il a annoncé vouloir évacuer les dépôts de leurs manifestants, à l'instar de Cournon (Puy-de-Dôme), débloqué ce matin par plusieurs dizaines de gendarmes.