Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.06.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 223 fois

FAIT DU JOUR La Chanson de l'année, succès populaire indéniable

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Dans le cœur des Gardois, le concert gratuit proposé par France Bleu dans les arènes de Nîmes puis au Pont-du-Gard est en passe d'être supplanté par la Chanson de l'année de TF1 qui vient faire son direct pour la 2ème année consécutive dans l'amphithéâtre bimillénaire.

Certains attendaient depuis quelques heures, d'autres, un peu étourdis, préféraient jouer la dérision mais constituaient tout de même une longue file d'attente au pied de la Coupole et de la FNAC. Une queue qui serpentait hors des murs du centre commercial et qui filait jusqu'au boulevard Gambetta, où les derniers de la lignée savaient pertinemment qu'ils étaient là plus pour prendre la température, que pour avoir une chance d'obtenir le précieux sésame.

De premier étage de la Coupole jusqu'au boulevard Gamebetta, 500 personnes attendaient ce matin pour tenter de retirer 4 places pour le direct de TF dans les arènes (Photo Anthony Maurin).

C'était tout simplement de la folie dans une ambiance bon enfant et décontractée. Comme pour le Tour de France, les chaises étaient de sortie pour apaiser les lourdes jambes de tant d'heure passées statiques. "Nous sommes là pour avoir nos places, on sait que ça va être dur mais nous attendons patiemment, c'est gratuit donc il ne faut pas trop en demander! Si on a de la chance, cette année, nous ne serons pas devant notre télévision mais aux arènes!" avoue Sophie qui vient de Manduel et qui a fait la queue depuis 8h du matin, 2h avant l'ouverture des guichets.

Environ 500 personnes attendent. Dès 9h30, les rideaux de la FNAC s'ouvrent mais les guichets suivront 30 minutes plus tard. Le service de sécurité est celui du centre commercial, une table barre le passage aux fans qui devront patienter devant l'ameublement imposé. Nul ne pénétrera dans le magasin pour avoir sa place. "Nous venons parce que c'est gratuit et qu'on ne va pas souvent aux arènes. Le concert France bleu n'existe plus alors heureusement que TF1 a pris la relève car les prix des concerts sont toujours trop chers pour toute la famille! Attendre ne me fait pas peur puisque dans tous les cas, le jour du concert, la queue sera aussi longue!" pense Claudine.

Le rideau se lève mais l'attente perdure encore 30 minutes avant l'ouverture des guichets (Photo Anthony Maurin).

Pour Joseph, père de famille dévoué, "je suis là pour faire une surprise à mes enfants mais jamais je n'aurais cru que la situation allait être si compliquée. Les gens sont sympas mais chacun veut sa place et par moment ça pousse gentiment... Je n'irai même pas au concert mais comme je ne travaillais pas aujourd'hui, je me suis sacrifié". Avec les travaux de rénovation qui sont actuellement en cours au sein du centre commercial nîmois, la matinée compliquée sera vite effacée par les sourires affichés sur les lèvres des "patients" récompensés.

Hors centre ville, c'est à Cultura que l'on pouvait également retirer le précieux sésame. Et certains n'ont pas hésité à passer la nuit sur place : "Des gens sont arrivés hier à 22h. Il y avait moins de monde l'année dernière, là on fait de notre mieux mais c'est difficile" explique Florent Mouren, directeur de l'enseigne située à Cap Costières. Devant, ils sont plusieurs centaines - probablement 700 selon nos estimations - à attendre leur place. À 10h, 500 billets ont été délivrés. Pas suffisant pour contenter tout le monde : "À Montpellier, les places ont été données avant Nîmes, ce n'est pas normal" estime Sylvie. Venue de Caveirac avec familles et amis, elle s'est sacrifiée pour être présente dès 3h du matin. Mais une fois les places en poche, mauvaise surprise : "L'année dernière on était devant, là nous avons eu des places assises tout au fond. Alors on refait la queue pour les échanger".

A Alès aussi, ce matin, les impatients trépignaient pour s'emparer des 4 places gratuites offertes à chacun. Certains ont fait le pied de grue dès 4h devant le supermarché Cora. Finalement, à l'ouverture du guichet, les tickets disponibles se sont arrachés en seulement 20 minutes, laissant les retardataires bredouilles. A 11h, quelques badauds attendaient fébriles le déclenchement éventuel de nouvelles places. En vain. Au total, 2 900 places libres ont été distribuées sur les points de vente du département.

A 11h, la pénurie de tickets n'a pas empêché quelques Alésiens d'espérer. EL/OG

Anthony Maurin

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