Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.06.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 836 fois

MARGUERITTES Lames d'Oc ou d'ailleurs, les plus beaux couteaux forgés et exposés

La coutellerie, de la forge à la finition, s'expose à Marguerittes les 11 et 12 juin prochains (Photo DR)

L'art de la coutellerie ou la coutellerie d'art sont parfois bien ingrats. Relégués à l'arrière-plan d'une vie toujours plus aseptisée et manquant de virtuosité manuelle, le travail des lames est un savoir-faire quasi perdu que la Confrérie Marguerittoise des Forgerons Couteliers entend restaurer dans le coeur des gardois.

Le couteau est certainement le premier outil fait par la main de l'Homme et aujourd'hui encore, l'Homme s'en sert tous les jours et partout sur la planète. Pourtant, qui connaît un forgeron ou un coutelier? Pas grand monde puisque ces métiers sont peu présents sous les feux de la rampe. Par contre, les feux de la forge éclairent leur destinée. Depuis les années 1980, la coutellerie d'art marche fort et un nouveau métier est apparu, retrouvé des temps jadis ou émanation moderne.

Lors des Grands Jeux Romains 2016, la Confrérie était sur le Parvis de la Maison Carrée (Photo DR) • PALOMAR

"Customiser" son couteau et le faire fabriquer par une personne qui prend en charge la totalité du travail est une notion assez récente. Un souvenir réalisé à sa manière et selon ses goûts qui a une garantie à vie... Celle du coutelier! L'héritage laissé par les amoureux des lames à leur descendance ne revient pas si cher que ça... Sur 30 ans, cela ne vous coûtera que 0.003 euros par jour et laissera votre marque de fabrique à la postérité émotive!

Autre emblème de la cité des Antonin, le Nîmois, par Jérôme Domingo de la coutellerie éponyme, rue Saint Castor (Photo DR)

La tradition veut, en période estivale et bien entendu dans les salons plus ou moins spécialisés, que des couteaux travaillés fassent les beaux jours de certains acheteurs attachés aux belles choses. Pour Lames d'Oc, le salon organisé à Marguerittes par la Confrérie, les choses sont claires. Regrouper la production artisanale, d'utilité, de collection et de chasse en un seul et même lieu pour une meilleure et complète approche de la coutellerie.

Une création d'Arthur Lapostat, Nîmois également, de La Forge du Serpent (Photo DR).

Pour cela, les moyens employés sont importants. 67 exposants dont des couteliers de la France entière, d'Italie et de Corse, des couteliers forgerons, des fournisseurs de matériaux et des outils! Si le salon international d'Atlanta (USA) n'avait pas lieu à la même période, les 15 meilleurs français étaient d'accord pour venir à Marguerittes, un comble. Le salon a tant plu aux exposants que l'organisation ne peut plus satisfaire les demandes.

Un couteau boisé de Jacques Thomas (Photo DR).

La cible d'un tel rendez-vous? Les collectionneurs mais pas que. Le but de la manoeuvre est de faire comprendre aux grand public que le fait d'acheter un mauvais outil pas cher est moins intéressant que d'investir dans un excellent outil, certes un poil plus cher. Vous regarderez dans les yeux l'artisan qui vous parlera de sa fabrication et vous conseillera sur son entretien.

Au programme du week-end acéré, des démonstrations de forge avec une partie fabrication, des animations antiques ou moyenâgeuses tout public autour de la coutellerie et de son univers direct, un concours du plus beau couteau... La consommation doit être différente. Le noble objet du bout de la rue doit supplanter le grossier objet du bout du monde.

Rendez-vous les 11 (10h-18h) et 12 (10h-17h) juin 2016 à la salle polyvalente de Marguerittes. Tarif d'entrée 5 euros euros, gratuit pour les enfants accompagnés.

Anthony Maurin

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