Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.06.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 169 fois

JUSTICE Les paysans soutiennent un viticulteur accusé d'avoir tué un sanglier

"Il se retrouve au tribunal correctionnel entre un trafiquant de stupéfiants et un proxénète. Mon client est là parce qu'il a tué un sanglier dans ses vignes", s'indigne maître Christian Barnouin avocat du jeune viticulteur de Verfeuil poursuivi pour "chasse non autorisée de nuit sur le terrain d'autrui avec engin, instrument ou moyen prohibé et port d'arme". Le procès a été renvoyé au 22 octobre pour surcharge de l'audience, mais le malaise est palpable dans le monde agricole.

Il faut dire que les sangliers occasionnent des dégâts considérables dans les exploitations et personne ne sait comment faire pour arrêter la prolifération de cet animal devenu la hantise des paysans. "Le jour où j'ai été dénoncé, j'avais vendangé le raisin blanc. Il me restait 30 hectares dans mes vignes. Il y avait des sangliers partout sur mes terres. Oui j'ai pris une arme, oui j'ai tué un petit sanglier de 19 kilos, explique l'agriculteur poursuivi devant le tribunal. Il est soutenu par tous les syndicats agricoles présents cet après-midi au Palais de justice de Nîmes. Tous sont étonnés de voir leur collègue renvoyer devant la justice. Comment on fait, on se fait détruire nos récoltes... On n'est obligé de constater les dégâts les bras croisés" insiste un autre agriculteur qui attend un peu plus de souplesse avec la réglementation. Car le viticulteur inquiété " est chasseur. Il a une autorisation de tirs du 1 juin au 15 août 2013 et il a une clôture électrique  pour empêcher les sangliers de faire des ravages".

Malgré tous les moyens humains et techniques, les "nuisibles" font des ravages dans les propriétés. "Ce soir là, il a pris son fusil de nuit pour éviter un carnage dans ses vignes. J'aurais fais pareil" conclut un autre professionnel.

Boris de la Cruz

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