Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.06.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 564 fois

NÎMES 18 ans de prison pour le papa accusé du « massacre » de sa fille

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

« On est là pour juger un homme pas un monstre, on est là pour comprendre une personne», essaie de convaincre Me Kadidja Aoudi, conseil d’un père de famille accusé du « viol » de sa petite fille de 10 mois le 1 juillet 2013. Le médecin légiste a affirmé en constatant les blessures infligées sur les parties intimes du nourrisson qu’il s’agissait « d’un massacre ». « La justice ce n’est pas la vengeance, ce n’est pas la haine », poursuit la pénaliste nîmoise. Le procès de ce papa qui a perdu « les 2/3 de sa famille lors d’un incendie en 2010 » s’est déroulé dans une atmosphère pesante. Les photos, diffusées à deux reprises dans la salle d’audience, des blessures et hématomes constatés sur le bébé ont soulevé l’indignation.

« Ce petit bébé, c’est une victime silencieuse, estime Me Laurence Bourgeon, partie civile. Cette fillette connaîtra-t-elle sa vraie histoire, qu’elle a été violée par son père », s’interroge l’avocate nîmoise ?

Les réquisitions de Bénédicte Bertrand ont brisé un peu plus le système de défense de cet accusé qui nie tout. Un homme de 30 ans qui pense que les blessures constatées sur son nourrisson peuvent venir « d’une maladie ou des coups de son fils âgé de deux ans et demi » !

« Pour ce crime odieux, je vais vous demander une peine d’élimination, expose l’avocat général en réclamant 18 ans de prison. La seule et unique personne qui est restée seule avec le bébé au moment des faits, c’est le papa », précise la représentante du Parquet Général de Nîmes en regardant l’accusé. « Lorsqu’on sodomise un bébé, on ne peut imaginer que sa souffrance ».

Malgré les indices qui s’accumulent contre lui, le père de famille n’a jamais vacillé dans ses négations du crime. « Je ne suis pas un pédophile, je ne suis pas un violeur. J’ai la conscience tranquille. Je ne dirai jamais quelque chose que je n’ai pas fait », affirme droit dans ses chaussures l’accusé.

Vendredi en fin d’après-midi, la Cour d’Assises du Gard a condamné le « mari modèle » à 18 ans de prison.

Boris De La Cruz

Boris De la Cruz

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