Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.06.2016 - baptiste-manzinali - 1 min  - vu 353 fois

NÎMES Alain R, 53 ans, victime d'un homonyme décédé

Alain R attend d'être reçu devant le Palais de Justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Employé de l'inspection académique du Gard, Alain mène une vie paisible à Junas. Pourtant, on l'accuse de nombreux délits : cambriolages et trafic de drogue.

Il était presque gêné d'être là, enchainé aux barreaux de la grille du Palais de Justice avec à son cou une fiche expliquant sa situation. Alain R ( on taira le nom pour ne pas alimenter l'amalgame) travaille à l'inspection académique du Gard depuis 10 ans et est tenu par un dossier du traitement d'antécédents judiciaires de la gendarmerie. Problème : il concerne une personne un homonyme décédé. "Je suis accusé de méfaits que je n'ai pas commis depuis des années et même mon avocat est impuissant" regrette t-il. À Calvisson, les gendarmes ont eux même mené l'enquête et ont la preuve de son innocence.

"Je me bats contre un système depuis des mois"

Cambriolages, trafic de drogue, les faits qui lui sont reprochés remontent à plusieurs années et le suivent jusque dans son évolution professionnelle : "Aux yeux de mon patron, cela me bloque dans ma carrière. Mes enfants seront également pénalisés." Alain a épuisé tous les recours qui sont à sa disposition et le ministère de la justice lui a répondu qu'il ne pouvait rien faire. Les cartes sont désormais du côté de la procureure de la République Laure Beccuau :"Elle a le pouvoir de rouvrir l'enquête et d'avertir le garde des Sceaux de mon innocence."

Enchainé aux barreaux de la Justice - au sens propre comme au figuré - Alain attendait d'être reçu et s'est dit "prêt à dormir là s'il le fallait".

Baptiste Manzinali

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