Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 191 fois

NÎMES 4 mois de prison ferme requis contre Gilbert Baumet

Photo ObjectifGard

Le Procureur de la République de Nîmes n’a trouvé aucune circonstance atténuante à Gilbert Baumet, 73 ans. Il a requis vendredi après-midi au tribunal correctionnel, 4 mois de prison ferme et 20 000 euros d’amende à l’encontre de l’ancien ministre de François Mitterrand soupçonné de « détournement de fonds publics ». Le procureur François Schneider, a également réclamé 10 000 euros d’amende à l’encontre de Roland Dumas, poursuivi pour « recel » et qui n’était pas présent à l’audience. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 30 septembre.

Il est reproché à Gilbert Baumet d’avoir fait payer par la commune de Pont Saint Esprit, donc par le contribuable, 8343,48 euros d’honoraires d’avocat à Roland Dumas. Pour effacer son ardoise personnelle, les enquêteurs soupçonnent, Gilbert Baumet  d’avoir versé sur les fonds publics 8343,48 euros... En contrepartie Roland Dumas devait effectuer une étude sur la vidéosurveillance que personne n’a jamais vue et que les enquêteurs ne sont jamais parvenus à trouver. « Ce dossier est simple, les chiffres sont assassins, la chronologie des événements aussi, a clamé le procureur adjoint. C’est un rapport sur la vidéosurveillance que personne n’a jamais vu sauf monsieur Baumet et son frère ».  « J’ai réglé l’intégralité des honoraires sur mes deniers personnels », s’insurge Gilbert Baumet qui certifie que cette étude a bien existé.

« C’est une manipulation absolue dans ce dossier », poursuit Me Benoît Chabert, l’avocat de Gilbert Baumet, pointant du doigt une cabale politique de la nouvelle équipe municipale de Pont Saint Esprit. « Si je suis le nouveau maire d’une commune, et que j’ai dégagé l’ancien maire qui a dirigé la ville pendant 40 ans, je préfère que l’on ne retrouve pas un rapport sur la vidéosurveillance pour éliminer définitivement mon concurrent », poursuit le pénaliste parisien. Auparavant le bâtonnier de Paris, Jean Yves Le Borgne pour la défense de Roland Dumas, avait affirmé haut et fort que « la thèse de l’inexistence de l’étude a du plomb dans l’aile car au moins 5 personnes disent la connaître ».  L’avocat a expliqué que si monsieur Baumet était venu chercher Roland Dumas c’était pour des questions «  de libertés publiques », spécialités de Roland Dumas lorsqu’il exerçait au Conseil Constitutionnel.

L’avocat de la ville de Pont Saint Esprit a évoqué « le mystère de la chemise jaune qui contient un rapport stocké dans la pièce des archives, juste au dessus du bureau de Monsieur Baumet. Un rapport qui a disparu, qui n’a jamais été communiqué, glisse le conseil partie civile. En fait, il s’agit d’une dette personnelle de monsieur Baumet, le montant est exactement identique à celui du solde d’honoraire de 8343,48 euros ».

Le tribunal rendra sa décision en septembre. Une autre affaire concernant l’ancien patron politique du Gard et portant sur du « favoritisme » dans l’attribution des marchés publics a été renvoyée pour des questions de procédure au 2 décembre prochain.

Boris De La Cruz

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