Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 05.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 581 fois

BEAUCAIRE Meurtre : la fille devant le juge pour avoir tué son père

Carmen, 20 ans, est mise en examen et écrouée depuis le 4 avril dernier pour « meurtre sur ascendant ». Elle avait rendez-vous vendredi devant la juge d’instruction de Nîmes en charge du dossier criminel. La jeune femme a avoué avoir tué son père « de façon accidentelle », selon ses propos en garde à vue. Les faits se sont déroulés vendredi 1er avril, dans leur maison familiale près du stade de rugby à Beaucaire. Ses deux frères, mineurs, qui avaient été placés en garde à vue le soir du drame ont été relâchés sans qu’aucune charge ne pèse contre eux.

Un conflit se serait déroulé le 1er avril en soirée dans la villa de cette famille de gens du voyage sédentarisée. Dans un premier temps une dispute a éclaté car le père de famille aurait reproché à sa fille aînée de parler le français à la maison au lieu de l’espagnol.

Après ce premier incident très virulent qui aurait opposé le papa à ses enfants et à son épouse, les événements deviennent plus curieux. Il semblerait que le père de famille ait demandé à sa fille d’aller chercher le fusil dans une autre pièce. Cette dernière se serait exécutée et c’est à son retour qu’une balle est partie… A-t-elle été tirée volontairement dans la nuque ? Une chose est sûre l’homme que ses enfants et son épouse décrivent comme « violent et agressif » avec eux est abattu à bout touchant. « Elle déclare qu’elle voulait le faire sursauter et qu’il n’y avait pas d’intention homicide dans son geste, expliquait au lendemain du drame, Alexandre Rossi, vice procureur. Elle a tué son père d’un tir à la tête et alors qu’il était de dos », poursuivait le représentant du Parquet de Nîmes. « Elle est émouvante cette jeune femme, elle parle de son père au présent. Elle n’a pas pris conscience qu’il était mort, souligne son avocat Me Serge Billet. Lorsque je vais la voir en prison, elle me dit qu’elle est mieux en maison d’arrêt car elle se sent en sécurité. Elle me raconte que les seuls bons moments avec son père c’était lorsqu’il buvait car il était moins tyrannique », poursuit le pénaliste du Vaucluse. Vendredi, la juge d’instruction de Nîmes a interrogé Carmen sur sa vie, son parcours. Bientôt, elle sera reconduite au Palais de Justice pour évoquer… les faits et le drame.

Boris De La Cruz

Boris De la Cruz

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