Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 07.07.2016 - tony-duret - 1 min  - vu 204 fois

JUSTICE La victime : « J’en ai marre de travailler comme une esclave chinoise »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Malik, 27 ans, s’avance en short et sans avocat devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Déjà condamné à quatre reprises pour des vols, des violences, des outrages, il doit cette fois répondre de travail dissimulé. Entre le 11 mai et le 17 juillet 2015, dans son salon de thé-snack situé à Pont-Saint-Esprit, il a employé une jeune femme, prénommée Marine, sans jamais la déclarer. Marine, virée du jour au lendemain sans avoir touché un rond, n’est pas contente et l’a fait savoir aux enquêteurs :

  • J’en ai marre de travailler comme une esclave chinoise.

En entendant les déclarations de la jeune femme, Malik soupire :

  • Elle m’a donné un coup de main comme ça. Après, ça dépend comment on interprète les choses.
  • Visiblement, vous n’interprétez pas très bien le droit du travail, répond le président Jean-Pierre Bandiera.

Mais Malik ne se démonte pas :

  • Je trouve ça un peu facile de se baser sur des faits dits par une personne qui n’est pas là.
  • Oui mais des gens l’ont vu cette jeune femme dans votre établissement…
  • Je n’ai pas dit le contraire mais elle ne travaillait pas comme une chinoise.

Voilà le tribunal rassuré. Interrogé sur son expérience de gérant ou ses éventuelles formations dans ce nouveau métier, Malik admet ne pas en avoir :

  • En même temps, pour tenir un salon de thé…

Le procureur Sébastien Sider demandera trois mois de prison avec sursis et 2 000€ d’amende. Le tribunal ne retiendra que l’amende.

Tony Duret

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