Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 07.07.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 183 fois

SAINT-GILLES Il terrorise sa famille, il part en prison

Le palais de justice de Nîmes.

C’est une affaire familiale délicate que devait juger le tribunal correctionnel mardi matin. Un homme de 49 ans, avec de nombreux antécédents psychiatriques, comparaissait pour « des violences en récidive », sur des membres de sa famille. A l’audience, son beau-père est venu raconter le calvaire du quotidien. « Je le connais depuis qu’il a 18 ans, il a toujours eu un comportement étrange. Nous passions ses caprices car nous avions peur de ses réactions. Je représente une famille dans l’angoisse, sur le qui vive », insiste le beau-père.

Dans le box, Cédric, s’agite, sourit, débute un monologue difficile à saisir. « Il est atteint de graves troubles de la personnalité, il suffit de passer quelques minutes avec lui pour se rendre compte qu’il a besoin de soins psychiatriques », estime son conseil Me Béatrice De Prato. Sur le banc des parties civiles, le cousin, le frère et la grand-mère qui ont eu des problèmes récents avec le prévenu n’étaient pas à l’audience pour raconter les faits. La grand-mère qui l’a élevée, aurait été menacée le 10 mai dernier par un pistolet. Son frère a été blessé à la main d’un coup de couteau le 10 juin. « Le jour de l’incident avec votre frère, vous aviez publié une photo de votre nièce de 4 ans sur votre page Facebook, avec la mention « fiancée », qui pouvait laisser croire que votre nièce était votre fiancée », expose le président du tribunal correctionnel Philippe Bruey.

« Votre frère vous a demandé d’enlever ce commentaire », poursuit le juge. « Ce n’est pas une photo à caractère pédophile, tranche Cédric. Si j’ai donné un coup de couteau à mon frère vous savez pourquoi, réplique le prévenu.... Il m’a d’abord donné un coup de pied aux testicules ».

«Il déteste les autres, il parle de lui en permanence, il souffre d’une espèce de paranoïa. La famille est terrorisée, stressée et on peut les comprendre. C’est un fardeau depuis des décennies, mais je suis obligé de retenir l’altération du discernement», affirme le Procureur adjoint, François Schneider en réclamant 12 à 18 mois de prison.

Le tribunal l’a condamné à 15 mois, avec un maintien en détention. Il n’est pas certain que la peine rassure la famille qui ne craint qu’une seule chose : se retrouver une nouvelle fois face à lui dans les rues de Saint-Gilles.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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