Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.07.2016 - abdel-samari - 2 min  - vu 164 fois

MAISON D'ARRÊT "L’Etat doit prendre ses responsabilités" pour Jean-Paul Fournier

Entrée de la Maison d'arrêt de Nîmes. Photo DR

Dans le cadre du dialogue budgétaire en cours, pour préparer le Projet de Loi de Finance pour 2017, Jean-Paul Fournier, sénateur maire de Nîmes a interpellé, il y a quelques jours, le Garde des Sceaux afin de mobiliser un financement destiné au département du Gard.

Selon l'édile de Nîmes "depuis plusieurs années, différents projets d’investissement ont été imaginés pour accroître, dans le Gard, le nombre de places de prison, sans pour autant aboutir. Aujourd’hui, au regard de la surpopulation de la maison d’arrêt de Nîmes, où le taux d’occupation dépasse les 200%, le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités et permettre de trouver des solutions chiffrées pour résoudre cette situation lourde de conséquences tant pour les détenus et les agents, que pour la société toute entière".

ObjectifGard vous propose de découvrir l'intégralité du courrier de Jean-Paul Fournier à Jean-Jacques Urvoas, ministre de la justice :

"Monsieur le Garde des Sceaux,

La surpopulation carcérale a des conséquences plus que délicates, tant pour les détenus, que pour le personnel pénitencier et la société tout entière.

La maison d'arrêt de Nîmes est considérée comme l'établissement le plus surpeuplé de France. Avec 430 détenus, pour une capacité de 192 places, le taux d'occupation atteint les 220%.

Comme vous le savez, cette situation génère tensions, problèmes d'hygiène et de surveillance. A cela, s'ajoute de nombreux cas de prosélytisme islamiste, qui favorise la radicalisation de certains détenus qui, après avoir purgé leur peine, pourraient devenir des menaces pour la sécurité nationale.

En 2012, la construction de lieux de privation des libertés a été stoppée net.

Cette décision idéologique a eu pour conséquences non seulement de trouver trop souvent des peines alternatives à la prison, ce que je déplore, mais aussi de continuer à surpeupler des établissements français dont certains, comme la maison d'arrêt de Nîmes, sont devenus vétustes.

La politique carcérale ambitieuse a un coût important, surtout dans une période budgétaire très contrainte. Mais I'Etat se doit de mettre à disposition les moyens pour permettre à la justice d'être efficace.

Aujourd'hui, dans le département du Gard, le gouvernement doit rapidement prendre les mesures qui s'imposent, afin de donner les outils nécessaires aux juges.

D'après mes informations, des études sont en cours pour mettre en place un dispositif d'accroissement des capacités (DAC) de l'établissement. II y a quelques années, le projet de création d'une deuxième maison d'arrêt dans le Gard avait été imaginé.

Je pense qu'aujourd'hui la réflexion a assez duré et que l'Etat doit prendre ses responsabilités dans ce domaine.

Aussi, il me serait agréable que dans le cadre du dialogue budgétaire en cours, pour préparer le projet de loi de finances pour 2017, une réponse concrète soit trouvée pour permettre de désengorger la maison d'arrêt de Nîmes.

Vous remerciant par avance de l'accueil que vous pourriez faire à ma requête,

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Garde des Sceaux, l'expression de ma haute considération."

Lire aussi :

VIDÉO Le 20h de TF1 au cœur de la prison de Nîmes avec le député Christophe Cavard

Abdel Samari

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