HÉROS D’ANTAN Sur les pas de l’enfant du pays, Alphonse Daudet
Au milieu du XIXème siècle, Alphonse Daudet naît à Nîmes d’un père tisserand et d’une mère héritière d’un négociant en soie. S’il ne passe que ses neuf premières années dans le Gard, entre Nîmes et Bezouce, Alphonse Daudet ne cessera d’évoquer le sud de la France dans ses œuvres.
Neuf années dans le Gard. Neuf années qui marqueront à jamais ses livres, les paysages qu’il décrivait si bien, les truculents personnages qu’il faisait vivre sous une plume habile. Alphonse Daudet n’a jamais oublié ses racines, son Gard natal. Celui qui fût surnommé le « Dickens Français » est né à Nîmes, au 24 Grand-cours - l’actuel numéro 20 du boulevard Gambetta - le 13 mai 1840. D’une santé fragile, atteint d’une myopie prononcée, il est mis en nourrice jusqu’en 1844 chez des paysans de Fons-Outre-Gardon. C’est là-bas que pour la première fois il entend le parler provençal, cette mélodie qui trottera longtemps dans sa tête.
Cette année 44, il retourne dans sa famille à la maison Vallonge près du quartier Saint-Césaire. Mais très vite, il est mis en pension à Bezouce jusqu’à l’âge de 7 ans. Il part ensuite sur Nîmes où il est l’élève des frères des écoles chrétiennes puis à l’institution Canivet où il parfait son latin. En 1848, la fabrique de soieries dans laquelle travaille son père Vincent est en ruine. Ce dernier se rend à Lyon, seul, pendant un an. Sa petite famille suivra ses pas l’année suivante. L’année 1849 marquera la séparation physique de Daudet avec la ville de Nîmes même si son cœur y restera toute sa vie. L’auteur des « Lettres de mon moulin » fera un nouveau passage dans le Gard, à Alès, pendant une courte période de six mois. En 1857, la séparation de ses parents l’oblige à interrompre ses études. Agé de 17 ans, Alphonse Daudet quitte Lyon pour les Cévennes où il devient surveillant de collège, à Alès, de mai à novembre. Cette expérience de six mois ne restera pas gravée dans la mémoire de l’écrivain.
La suite de sa vie sera parisienne et ponctuée de succès. Il publie dans les années 1860 ses premiers textes des « Lettres de mon moulin » pour le journal L’Evénement. En 1868, à 28 ans, il enchaîne avec « Le Petit Chose », un succès autobiographique. Quatre ans plus tard, « Tartarin de Tarascon » le consacre. Au final, Alphonse Daudet sera l’auteur de 17 pièces de théâtre et d’une cinquantaine d’ouvrages. Il meurt le 16 décembre 1897, à l’âge de 57 ans, et fût enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
https://youtu.be/aGf3IJfiovo
Pour en savoir plus sur Alphonse Daudet, une seule adresse : les Editions Lacour-Ollé au 25, boulevard Amiral Courbet à Nîmes. Au premier étage du bâtiment, la maison d’édition propose une exposition qui lui est consacrée. En complément, une vidéo sur l'excellent travail de Thibault Loucheux.
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