Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 19.07.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 231 fois

GARD Attentats : réservistes appelés et dispositifs de sécurité renforcés

Le Préfet Didier Lauga a tenu une conférence de presse après la minute de silence organisée devant le Conseil départemental. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Dans le Gard comme ailleurs, les forces de l'ordre sont très sollicitées depuis l'état d'urgence. Pourtant, des dispositifs supplémentaires sont prévus après l'attentat de Nice.

On pensait avoir atteint le seuil de capacité maximal en terme de mobilisation des policiers et gendarmes depuis l'état d'urgence proclamé. Pourtant, l'attentat de Nice de jeudi dernier et ses 84 victimes ont poussé les services de la Préfecture a envisager des dispositifs supplémentaires. Car pour le Préfet Didier Lauga, pas question d'annuler les festivités estivales, à Nîmes comme ailleurs. "J'ai signé une circulaire à destination des maires en leur suggérant de ne pas suspendre les réjouissances festives. Ce n'était pas un ordre, mais une demande, il n'y avait rien d’ambiguë."

À la demande du ministère de l'intérieur, un recensement des manifestations rassemblant le plus de monde a été effectué dans le weekend. Le Festival de Nîmes, qui se tient tous le mois de juillet, figure en tête dans le département avec une moyenne de 10 000 spectateurs par concert. Un périmètre de sécurité a été installé autours des Arènes, des fouilles corporelles renforcées aux entrées, et du personnel est affilié à l'intérieur de l'enceinte pour contrôler les comportements suspects. En amont, l'idée est aussi d'éviter la circulation autour des Arènes. Des barrières, ou des camions, bloquent l'accès en bas de l'avenue Feuchères, sur le boulevard de la République et de la Libération, ainsi que sur le Victor Hugo et rue de la Cité Foulc les soirs de concert. "On réfléchit aussi à un dispositif permanent. Je souhaite que la Féria des Vendanges se tienne" a ajouté le Préfet.

350 réservistes dans la gendarmerie gardoise

Pour palier une masse de travail plus accrue, alors même que policiers et gendarmes sont sur le qui-vive depuis plusieurs mois, "il y a une limite à la résistance humaine" lance Didier Lauga, c'est aux réservistes que l'Etat lance un appel. Citoyens volontaires ou anciens militaires pour la plupart, ils sont 350 dans la gendarmerie gardoise, environ 80 dans la police. Un recrutement qui s'effectue en fonction des compétences et disponibilités. "On n'éconduit personne, certains pourront même porter une arme" indique le Colonel Lacroix, sous réserve de remises à niveau et formations supplémentaires.

Si la particularité du Gard est sa quantité de fêtes votives - 800 jours cumulés de fêtes - l'une des priorités est aussi la gestion sécuritaire des grands sites touristiques que sont le Grau-du-Roi et le Pont-du-Gard. "Nice a montré que les lieux touristiques être visés. Port Camargue est le premier port de plaisance en Europe, le Pont du Gard l'un des plus visités. Nous allons nous doter d'une capacité d'intervention dans le cadre d'un schéma régional" précise Jean Pierre Sola, directeur départemental de la DDSP. Elle comprend des hélicoptères mis à disposition sur le littoral ainsi que des contrôles de flux sur les axes principaux.

Le Préfet conclut toutefois : "Le pouvoir d'interdire des évènements, je l'ai. Tous les éléments que nous avons nous disent que nous aurons d'autres évènements. On parle beaucoup de nos voisins à Lunel, mais nous n'avons rien à leur envier".

Baptiste Manzinali

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