NÎMES Les motards en colère contre une mesure « déloyale »
Vendredi soir, sur l’avenue Jean Jaurès à Nîmes, une cinquantaine de motards a organisé un rassemblement pour alerter l’opinion sur les effets d’une mesure qui interdit certains types de véhicules ou de motos dans les grandes villes.
Jacques Barac et Nathalie Massé, respectivement coordinateur et secrétaire de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) du Gard, ont du mal à digérer une nouvelle interdiction mise en place à Paris depuis le 1er juillet. Depuis cette date, les motos d’avant 2000 et les voitures d’avant 1997 ne peuvent plus entrer dans la capitale pendant la semaine entre 8h et 20h. « Sous l’égide de la pollution, on chasse les gens des villes, regrette Jacques Barac. Tu as de l’argent, tu rentres en ville. T’en as pas ? Tu sors ».
Mais ce que redoutent encore plus les deux protagonistes, c’est que les interdictions de ce type fassent école : « Il y a 25 agglomérations qui se sont engagées dans cette voie. Dans le coin, ça va concerner Montpellier, Avignon, Marseille… Pour l’instant, celle de Nîmes n’a pas bougé mais elle s’y intéresserait », s’inquiète Jacques Barac avant de livrer un autre élément qui le rassure encore moins : « En 2020, il est prévu que tous les véhicules d’avant 2015 ne puissent plus rentrer en ville ! Concrètement, la personne qui a de l’argent s’achète un gros véhicule polluant cette année, elle pourra rentrer. Et l’autre, avec un véhicule moins polluant, mais plus ancien, ne pourra pas. C’est une mesure déloyale »
A travers un mouvement baptisé « Nuit 2 roues », les différentes fédérations des motards en colère envisagent plusieurs rassemblements pacifiques avant de passer à la vitesse supérieure à partir du 1er octobre, date à laquelle la mairie de Paris commencera à verbaliser les premiers conducteurs qui ne rentrent pas dans les clous.
Tony Duret
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