Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 31.07.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 338 fois

TOROS Beaucaire: une novillada pour raviver la flamme

Tibo Garcia, apprenti torero Photo Anthony Maurin).

Manolo Vanegas ici devant le novillo de Cuillé à Alès cette année (Photo Anthony Maurin).

Non loin des fêtes de la Madeleine, les arènes Paul Laurent de Beaucaire accueillent ce dimanche 31 juillet à 18h30 une novillada d'El Palmeral pour Manolo Vanegas, Tibo Garcia et Sebastian Castillo.

On ne va pas bouder notre plaisir! Les arènes de Beaucaire vont revoir des toros... La tauromachie espagnole n'arrive pas à conserver son terreau de survie dans ce coin des méandres du Rhône mais cet essai, simple et jovial, pourrait marquer les arènes par la fraîcheur habituelle des novilladas. Moins chers, plus accessibles et souvent plus spectaculaires que leurs aînées les corridas, ces spectacles initiatiques démontrent tout l'intérêt que l'on a d'y aller!

Pour satisfaire vos envies, les novillos, malgré leur nom espagnol d'El Palmeral, sont issus de la ganaderia bien français des Fano. A Miramas, le jeune couple élève des toros de sang Murube, avec une longue et belle charge, sans trop de danger mais avec une certaine bravoure au fer, qualité qui donne toujours de l'émotion.

Face à ces cornus, trois jeunes apprentis maestros. Le premier et le troisième sont vénézuéliens. Manolo Vanegas est bien connu de l'aficion gardoise puisque sa jeune carrière est gérée par Philippe Cuillé et Didier Cabanis. Il réussit à s'inscrire dans la durée, la régularité et devrait prendre l'alternative prochainement si une occasion se présente. Son toreo de sensation lui a permis de couper bon nombre d'oreilles pour le plus grand bonheur de ses apoderados.

Tibo Garcia, seul Français de la tarde, Nîmois de surcroît, relèvera le défi imposé. Depuis l'année dernière, le jeune torero grandit à l'ombre de sa patience et au soleil de sa passion. On ne grille pas les étapes mais la célérité peut parfois être un atout. Tibo est attachant, comme sa tauromachie. Il laisse entrevoir des qualités formelles mais quelques défauts, c'est bien normal à ce stade de la carrière, lui barrent encore la route des triomphes retentissants. Pas de souci à se faire cependant pour celui qui devrait plaire au public gardois et qui apportera à coup sûr un peu de technicité et de douceur dans cette affaire.

Enfin, le troisième larron, Sebastian Castillo, est quasi inconnu par chez nous! Voilà l'occasion de découvrir la jeunesse vénézuélienne car hormis Vanegas, on en voit peu! Malgré ses nombreuses galères pour se faire une place au soleil de 17h, Castillo n'a jamais rien lâché et connaît mieux que quiconque la faim et l'envie de triompher. Il y a quelques années encore, nous le croisions, outils à la main, faisant sa route de ganaderia en ganaderia pour toréer derrière les plus grands maestros les pires vaches que la terre ait portée... Jamais il ne se défilera, souvent il se fera prendre mais à chaque bousculade, il apprendra en échange la dure vie de torero. Il ne peut faillir.

Tibo Garcia à droite à Vauvert (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio