Le 17 août dernier, un homme de 40 ans a tenté de mettre le feu à l'appartement de son ex-compagne avant d'engager une course poursuite avec les gendarmes. Il comparaissait ce mardi au tribunal d'Alès.

La salle d'audience du tribunal d'Alès est quasi-pleine. L'ex-compagne de Monsieur M., mère de ses trois enfants, est l'une des premières arrivées. Elle ne retient pas ses larmes. De l'autre côté du couloir, six gendarmes attendent patiemment l'accusé, tous sont considérés comme victimes.

Le visage tuméfié et morne, le quarantenaire fait son entrée. Le juge Elisabeth Granier raconte la folle soirée du 17 août. "Vous êtes arrivés dans l'après-midi au domicile de votre ex-compagne. Vous la cherchiez et avez importuné le voisinage. Ensuite, vous avez versé du white spirit sur le palier de son appartement, situé dans un immeuble, avant de tenter de mettre le feu avec un briquet. La combustion n'a pas pris. Les gendarmes sont arrivés. Vous avez refusé d'obtempérer et une course-poursuite a commencé. A coups d'excès de vitesse, vous avez arraché des rétroviseurs et avez fini votre course dans un talus. Pour cela, les gendarmes ont dû tirer trois fois dans vos pneus. Vous avez menacé et craché du sang sur l'un d'entre eux. Pour terminer, vous conduisiez sous l'empire de cocaïne et d'alcool (1,83 g/L de sang)".

En garde-à-vue, le prévenu a reconnu les faits. Devant le tribunal, il ne souhaite pas faire de commentaire. "Je n'ai rien à dire", déclare-t-il simplement. L'homme choisit de préparer sa défense avant son jugement qui aura lieu de 7 novembre. En attendant, la présidente décide de le maintenir en détention. Déjà condamné 15 fois depuis l'âge de 19 ans pour de multiples délits, Monsieur M. est aujourd'hui sans adresse ni emploi. Il risque 10 ans d'emprisonnement.