Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.08.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 198 fois

LES RÉPUBLICAINS À Aigues-Mortes, Bruno le Maire veut faire la différence

Hier soir, dans la cité médiévale. Photo : Coralie Mollaret.

Hier soir, 400 personnes (selon les organisateurs) ont assisté au débat public de Bruno Le Maire. Sans citer une seule fois ses adversaires, le candidat à la Primaire Les Républicains a voulu marquer sa différence.

Si le calme aoûtien a été perturbé par l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy, l’outsider de la Primaire ne se laisse pas déstabiliser. À « 100 jours » de l'élection interne (20 et 27 novembre), l’ancien ministre de l’Agriculture s’est rendu à Aigues-Mortes, dans le cadre de sa « tournée des plages ». Sa méthode pour susciter l'adhésion est similaire à celle de 2016, lors de la présidence du parti : la réunion-débat.

Debout, au centre de son auditoire, Bruno Le Maire débute son allocution. L’énarque et ancien collaborateur de Dominique de Villepin est rompu à l'exercice. Sans citer une seule fois ses concurrents, le quadragénaire n'en reste pas moins critique à leur égard : « On ne peut pas continuer avec les mêmes (…) Quand vous ouvrez le Paris Match de 1986, ils étaient déjà dedans ! 30 ans plus tard, ils reviennent comme si de rien n’était…». Une allusion à la longue carrière d'Alain Juppé ? « Ils font comme s’ils n'étaient pas responsables de la situation dans laquelle nous sommes. Ca ne peut plus durer !», ajoute le candidat, sous les applaudissements de certains jeunes, arborant le t-shirt « le renouveau, c'est Bruno ! ».

Justice et fierté de l'État

Bruno Le Maire enchaîne, annonçant des mesures pour « lutter contre l’injustice ». Un sentiment qui nourrit une partie du vote Front National, en croissance électorale. Là-aussi, sans citer la formation politique ni sa présidente Marine Le Pen, le candidat avance ses idées : « le non-cumul et la limitation des mandats dans le temps (trois mandats, NDLR) ».

Les fonctionnaires en prennent également pour leur grade... Démissionnaire de la haute fonction publique (ministère des Affaires étrangères), Bruno Le Maire avance : « certains retrouvent leur poste et leurs privilèges, au cas où ça tournerait mal en politique. C’est injuste ! ». Quant au calcul de la retraite des fonctionnaires, il serait alignée sur le privé « par souci de justice et d’équité ». « Il n’y aura pas de jalousie et de déchirement, si la justice est la même pour tous », martèle le candidat.

Deuxième axe de campagne : la « fierté de l’état », qui se traduit notamment par « le rétablissement de son autorité » : « si l’on sait qu’un individu s’apprête à commettre un attentat, je n’aurai pas la main qui tremble. (…) Ils seront incarcérés et expulsés, si ce sont des ressortissants étrangers », promet-il, avouant toutefois que cette volonté se confronte à certains problèmes juridiques. Par ailleurs, Bruno Le Maire souhaite construire 10 000 places de prison afin d'isoler les individus radicalisés des autres détenus.

Bruno Le Maire :  « on ne répond pas à la colère des Français par la violence des propositions »

L’assistance semble satisfaite du discours du candidat, comme Claudine et Michelle :  « c’est un homme simple, avec une stature d’homme d’État. Il a des convictions, des projets ». Un peu plus loin, Guy est plus sceptique : « oui, c’est très bien d’avoir des projets, mais comment les mettre en oeuvre ?  Quand il parle de mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, certains ont essayé avant lui et n’ont pas réussi… ». Avant de prendre le verre de l’amitié, Bruno Le Maire adresse un dernier message : « on ne répond pas à la colère des Français par la violence des propositions, mais par la justice et l’efficacité. Les Français ne mordront plus à l’hameçon ». La soirée se termine alors que sur TF1, l’interview de Nicolas Sarkozy commence à peine…

Coralie Mollaret

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