Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 16.09.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 929 fois

NÎMES Retour au bercail pour le Général Benoît Durieux

Entouré par Monique Boissière, élue de la Ville déléguée à l'Armée, au monde combattant et aux centres sociaux est et ouest, et par le Capitaine Officier de Communication récemment nîmois Chems-Eddine Bouriche, le Général Durieux retrouve une ville qu'il connaît bien (Photo Anthony Maurin).

Absent de Nîmes depuis 6 ans, le Général Benoît Durieux est revenu commander la 6ème Brigade Légère Blindée et la base de défense de Nîmes-Orange-Laudun. Point sur la situation de l'Armée dans le Gard.

"Je viens d'arriver ou plutôt de revenir!" évoque le Général Durieux qui a déjà traîné ses guêtres dans la cité des Antonin par le passé. Avec une première affectation à Nîmes en 1993, il y revient pour commander le 2ème Régiment Etranger d'Infanterie avant d'en repartir pour aller vers de plus hautes fonctions.

"Actuellement, l'Armée connaît des changements qui impactent Nîmes. Indépendamment de la situation stratégique est instable et dangereuse, de nombreuses réorganisations, notamment avec la loi de programmation militaire, sont en cours. Une véritable place est donnée aux échelons régionaux, par exemple, avant, la 6ème BLB dépendait de Lille, elle dépend aujourd'hui de Marseille. La proximité se fait clairement ressentir".

Plume du chef d'Etat Major des Armées, il était durant les deux dernières années, directeur du Centre des hautes études militaires qui prépare les futurs grand chefs de guerre des Armées françaises.

Nîmes, une des plus grandes villes de garnison

L'augmentation de volume des Brigades de l'Armée de Terre fait qu'il n'en existe plus que 6 dont celle de Nîmes qui compte environ 7500 militaires. "Au fil des réformes et du temps, Nîmes est probablement la plus grande ville de garnison de France si on ne compte pas Paris, Toulon et Brest" qui bénéficient de statuts spéciaux comme le rappel de Général.

Actuellement, la France compte 6500 militaires en opération extérieure. Pour la 6ème BLB, ce sont 500 soldats qui sont en Irak et au Mali. Ajoutés à ces forces extérieures, on compte 13000 soldats sur le territoire, affectés à l'opération Sentinelle. "Il y a de quoi faire mais le reste du temps, on s'entraîne!" affirme le général Durieux qui a laissé partir 800 soldats de la 6ème BLB pour la seule opération Sentinelle.

Et la situation à l'international ne va évidemment pas mieux... "Nous faisons face à deux menaces. Celle de la force, et celle de la faiblesse. Pour la force, l'accroissement des budgets militaires de la Russie, de la Turquie, de la Corée du Nord ou encore de la Chine laissent penser que la guerre est de moins en moins froide. Pour la faiblesse, l'Irak, la Syrie, la Libye et la région du Sahel sont les foyers d'un terrorisme qui s'exporte".

Des enjeux sociaux

Puissance de feu et souplesse de mobilité, la 6ème BLB est surtout appelée pour des missions d'urgence. Son positionnement géographique la propulse rapidement sur le théâtre des opérations. Autres valeurs ajoutées de la 6ème BLB, ses aptitudes au combat de jour comme de nuit, sous tous les climats voire en amphibie... Ses 7 régiments disposent de belles richesses professionnelle et qualitative sur lesquelles l'Etat-Major peut compter partout et tout le temps.

"L'Armée joue aussi un grand rôle en matière d'intégration. Pour nous, un soldat doit être d'abord fiable et courageux. Chaque année nous recrutons, surtout au sein d'une partie de la population qui n'est pas privilégiée... Après les attentats de janvier 2015, il y a eu un afflux de candidats dans les centres de recrutement et ce flux reste élevé. Cela nous permet d'atteindre notre cible et de recruter 1,5 fois plus en 2016 qu'en 2015" assure le Général Benoît Durieux.

"L'Armée de Terre recrute", on se souvient de cette accroche promotionnelle mais dans les faits... C'est juste! 14000 nouveaux soldats (25000 sur les 3 Armées et la Gendarmerie) sans parler des 1700 légionnaires supplémentaires. De plus, l'Armée va également faire entendre sa voix sur les bancs de l'Université de Nîmes avec une première session ce jeudi. Les grandes questions attenantes à la Défense seront abordées face aux élèves qui choisiront cette option. "On a des choses à dire! Ça se fait dans d'autres universités, ici, c'est un encore peu expérimental mais j'y attache une grande importance. Il nous faut promouvoir notre originalité et nos valeurs".

Pour les Journées Européennes du Patrimoine, dans les salons de la Préfecture, une exposition sur les costumes militaires sera visible et ouverte à tous tout le week-end.

Le Général Durieux a également écrit, "La guerre par ceux qui la font". Vous pouvez suivre la 6ème BLB sur les réseaux sociaux, et oui, l'Armée vit avec son temps!

Anthony Maurin

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