JUSTICE Deux ans de prison requis contre l'instituteur soupçonné d'attouchements
Entre 1996 et 2006, trois fillettes auraient été victimes d’attouchements sexuels commis par l’ancien instituteur de l’école de Monoblet. L’affaire était jugée devant le tribunal correctionnel d’Alès ce vendredi.
Mai 2008. Sophie, une adolescente alors âgée de 14 ans, confie un terrible secret à sa mère : sept ans plus tôt, elle aurait été touchée par un certain Michel. Une figure à Monoblet, un homme au-dessus de tout soupçon puisqu’il a été l’instituteur du village pendant quinze ans et qu’il est aussi le créateur du Musée de la Soie, à Saint-Hippolyte-du-Fort.
C’est un coup de massue pour Brigitte, la maman, qui ébruite l’affaire. Une autre mère de famille, Line, interroge ses filles Lisa et Sanju. Contre toute attente, l’aînée, Lisa, confie avoir été victime du professeur. Sa sœur, elle, dit d'abord n'avoir rien subi. Seulement, quelques jours plus tard, elle revient sur ses déclarations.
Aujourd’hui, Sophie, Lisa et Sanju sont devenues des femmes et, depuis le banc des parties civiles du tribunal correctionnel d’Alès, elles affrontent le regard de leur agresseur présumé. La première à se lever est Sophie, une petite brune menue :
- C’était mon instituteur, j’avais confiance en lui, dit-elle.
Et pourtant à écouter la jeune femme, son instituteur l’aurait caressé à plusieurs reprises dans un bus. Elle aurait aussi été touchée au domicile de l’enseignant. Enfin, lors d’une sortie pédagogique à la rivière, le prof aurait tenté de lui baisser sa culotte. Pour Michel, tout ça est le fruit d’un vaste complot. Une machination. Une vengeance orchestrée par Brigitte, la maman de Sophie.
- J’étais en conflit professionnel avec Brigitte, explique Michel. J’ai confié à cette dame la gestion du Musée de la Soie mais j’ai dû lui retirer ses responsabilités. Elle a démissionné en 2008 en me promettant de se venger. Elle a même dit à une autre salariée qu’elle me ferait un coup dont je ne me relèverai jamais.
Si Brigitte avait bien préparé son coup, comme le laisse entendre l’instituteur, la mère de famille ne pouvait pas se douter que deux autres jeunes filles allaient conforter son accusation. Mais Michel a réponse à tout :
- Je pense que Brigitte est allée chez les filles pour leur faire répéter le scénario.
La présidente du tribunal correctionnel, Amandine Abegg, pousse l’accusé dans ses retranchements. Comment explique-t-il que Sanju raconte qu’elle ait été touchée régulièrement pendant 18 mois ?
- J’ai toujours été très câlin avec les enfants. Sanju était en manque de papa, elle venait se scotcher contre moi. C’était un pot de colle !
Sanju est en larmes. Comme, quelques minutes plus tôt, Sophie et Lisa. Michel ne fait pas dans la dentelle :
- Ça m’énerve qu’elles continuent leur cinéma et tentent de convaincre avec leurs pleurs. C’est des accusations mensongères, graves et très douloureuses.
Pour le Procureur Nicolas Hennebelle, il n’y a pas de doutes possibles et encore moins de complot. Il requiert deux ans de prison avec l’interdiction d’exercer toute activité avec des mineurs. Maître Laporte, qui défend l’instituteur, demande une relaxe. Décision le 24 octobre prochain.
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