Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.09.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 464 fois

NÎMES EN FERIA Triomphes des Arlésiens Juan Bautista et Thomas Joubert

Aux banderilles, la maestro arlésien a su faire chavirer les arènes (Photo Anthony Maurin).

Tel un collet se refermant sur sa proie, la queue du premier du fer de Cortès a entraîné Thomas Joubert dans une cogida heureusement sans trop gravité (Photo Anthony Maurin).

Corrida matinale de Victoriano del Rio pour la confirmation d'alternative et la présentation de matador de toros de Thomas Joubert, 2 oreilles, au côté de Juan Bautista, 3 oreilles et la queue et de Jose Maria Manzanres, 1 oreille et salut. Une vuelta al ruedo pour un toro de Victoriano del Rio.

Que c'est dur de voir un torero KO gisant sur le sable chaud de la piste sans savoir si les blessures qui viennent de lui être infligées sont importantes ou non... Heureusement, Thomas Joubert, qui faisait sa présentation en tant que matador de toros dans les arènes de Nîmes a eu beaucoup de chance.

Sur son premier et après une belle entame de faena, la queue du cornu l'enveloppe et le fait glisser, le mettant à terre. Sans pouvoir se relever, Thomas passera sous les assauts répétés du toro qui lui marchera dessus et l'enverra faire un petit tour en l'air via une corne plantée dans la taleguilla au niveau du mollet. Seule la mâchoire du piéton sera touchée. Ouf.

Élégance de Manzanares à son premier (Photo Anthony Maurin).

L'assemblée refroidie par une telle frayeur, Juan Bautista finira le travail entamé avant de laisser Jose Maria Manzanares sortir du burladero pour tuer le toro suivant. Sorteo modifié, Manzanares prend acte et fait appel à sa sensibilité pour remettre les spectateurs dans le bain. Quelques belles séries à gauche, un travail d'orfèvre et une belle oreille malgré une épée plus que moyenne.

Début de faena de Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

Pour le premier de Juan Bautista, les choses se passeront pour le mieux. Un début de faena en bas et en douceur avec ses doblones millimétrés, peu de fioritures et une efficacité à toute épreuve. Une oreille pour l'Arlésien.

Autorité et savoir-faire pour le natif d'Alicante (Photo Anthony Maurin).

Sur son second, Manzanares ne prendra pas la muleta de la main gauche, en tout cas, nul ne l'a vu s'il l'a fait! Mais il réalisera tout de même une dernier tiers inspiré, durant lequel il a laissé le temps au temps et le vent tomber. Salut.

Second de Juan Bautista qu'il attaque très bien au capote et qui suit le mouvement en banderillant sans même que le public le lui demande. Une anticipation salvatrice qui plaît aux étagères et qui permet à l'excellent orchestre Chicuelo II de jouer avec ferveur. Dans la foulée et à la muleta, c'est le concierto d'Aranjuez qui est jouée par les chemises rouges.

A droite avec fermeté et allant chercher les récompenses (Photo Anthony Maurin).

Le calme et la quiétude se font pressantes et l'Arlésien monte en température. Il délivre un bijou de faena et procure frissons et bouffées de chaleur dans la même série. Une attitude remarquable que le public comprendra. A l'image de Castella hier, Juan Bautista, qui remplaçait Andres Roca Rey blessé, a su arrêté les aiguilles. 2 oreilles et la queue pour le maestro et une vuelta al ruedo à titre posthume pour l'excellent toro de chez Victoriano. Juan Bautista invitera le mayoral de l'élevage à le rejoindre durant sa vuelta.

Thomas savait qu'il fallait passer outre la peur et revenir mordant et décidé à triompher (Photo Anthony Maurin).

Pour finir, une séquence émouvante, quand Thomas Joubert réapparaît quasi miraculeusement en piste, une clameur s'élève des tendidos heureux de retrouver le "petit". Et le petit ne faillira pas! Comme toujours, il sera précieux au capote, prendre la temps de corriger les quelques défaillances de son adversaire en qui peu croyait. Le toro recevra trois piques assez vibrantes, cependant, le travail de Thomas ira dans le bon sens. Muleta en main, il laissera beaucoup de temps entre les séries et se rapprochera au fur et à mesure de la lidia pour finir au corps à corps. Majoritairement droitière, la faena glisse dans l'émotion et les spectateurs exigeront 2 oreilles pour récompenser le maestro de sa belle saison.

Anthony Maurin

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