Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.10.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 942 fois

SAINT-GILLES Après l’inondation, les habitants se retroussent les manches

Jena-Louis, un client du camping La Chicanette à Saint-Gilles. photo : Coralie Mollaret.

Ce dimanche les Saint-Gillois ont nettoyé les dégâts causés par le violent orage de samedi soir. L’inondation a, toutefois, été moins catastrophique que celle de 2003.

L’eau qui s’est retirée, cette nuit, a laissé sur le bitume une épaisse couche de boue et quelques branches d’arbres. Il n'en faut pas davantage pour deviner que Saint-Gilles a été, hier en fin d'après-midi, le théâtre d'un violent orage. Au lendemain de ce déluge, les habitats sont à pied d'œuvre, armés de pelles et de balais pour nettoyer les dommages. Route de Nîmes, la famille d’Yves s’active : « le rez-de-chaussée de notre maison a été  complètement inondé. Le niveau a bien atteint les 50 centimètres… Maintenant, nous sortons et rinçons toutes nos affaires », explique ce père de trois ans, un tuyau d'arrosage à la main.

Les chambres au rez-de-chaussée ont été évacuées par Yves et sa famille. Photo : CM.

Jean-Louis, le frère d'Yves est venu prêter main-forte. Photo : CM.

Quelques centaines de mètres plus bas, rue Gambetta, les commerçants déblaient eux-aussi la boue devant leur porte.

90 mm d'eau en une demi-heure

Au camping La Chicanette, la propriétaire, Corine, et quelques uns de ses clients, solidaires, se sont levés tôt pour « ôter la terre de notre allée principale ». Si la tâche est fastidieuse, les dégâts sont « fort heureusement moins catastrophiques qu’en 2003 », notre Corine, « si l’orage a été violent, il n’a pas duré longtemps ».

Allée principale du camping. Photo : DR.

En une demi-heure, un orage a déversé 90 mm de pluie sur la commune de Saint-Gilles, mais également sur celle de Bellegarde. À Saint-Gilles, l’eau a dévalé du plateau de Garons direction la route de Nîmes, inondant une partie du centre historique et du lotissement du Vallon. Selon les sapeurs-pompiers du Gard, cinq personnes se sont retrouvées bloquées par les eaux de ruissellement et une vingtaine d'interventions ont été menées pour protéger des biens. 

Inondation : comment s’en prémunir ?

Saint-Gilles et Bellegarde n’ont pas la même configuration, ni les mêmes infrastructures pour se prémunir des pluies diluviennes. « À Bellegarde nous avons un plan de lutte pour les inondations par ruissellement qui utilise les anciennes carrières (gravières) pour stocker de l’eau puis la restituer dans les milieux naturels », explique le maire Juan Martinez. Ces aménagements ont, cette fois, limité les dégâts : « seuls quelques garages et caves ont été inondées ».

À Saint-Gilles, les dommages sont plus importants : dégâts routiers, voitures noyées et rez-de-chaussées de commerces et d'habitations inondés... « Demain, je solliciterai le Préfet pour le classement en catastrophe naturelle. Cela facilitera les indemnisations », annonce Eddy Valadier. Cet épisode rappelle néanmoins la nécessité de protéger la commune des inondations. « Un projet, vieux de 50 ans, prévoit d’aménager des retenues collinaires sur 50 hectares du plateau des Costières », se souvient le premier magistrat, élu depuis 2014. Seul hic... Le coût du projet, environ 15 M d’€.

« Sans rien faire à côté, cela correspond à un investissement de 10 ans pour notre commune », rappelle Eddy Valadier, qui a relancé Nîmes Métropole sur ce dossier. Rappelons qu'en 2017, la communauté d’agglomération se verra transférer la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).

Le stade en partie inondé. Photo : CM.

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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