NÎMES Une aide soignante condamnée pour des maltraitances à la maison de retraite
Une aide-soignante de 52 ans a été condamnée mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 3 mois de prison et une interdiction d'exercer de 2 ans. Elle était accusée de "violence sur une personne vulnérable".
C'est précisément la plainte de deux familles de pensionnaires de cette maison de retraite de Nîmes qui a alerté les autorités judiciaires. Mais il y a aussi les accusations accablantes, d'une ancienne salariée de l'établissement, qui ont pesé lourd lors de cette audience. Une ancienne employée, qui suite aux signalements, a signé une rupture conventionnelle avec la direction de la maison de retraite.
L'aide-soignante incriminée se défend à la barre de toutes les accusations. "J'ai travaillé dans plusieurs établissements auprès de personnes âgées et jamais, jamais je n'ai été violente avec une pensionnaire," affirme-t-elle à plusieurs reprises. Elle répond vigoureusement aux questions de la présidente du tribunal correctionnel Florence Sylvestre.
"Une grand-mère criait le 19 avril, pourquoi ?" interroge la juge.
"Mais elle criait tout le temps, tous les jours", répond l'ex-salarié de la maison de retraite.
"Selon une employée qui a écrit à plusieurs reprises pour signaler des manquements à l'intérieur de cet établissement et une omerta des salariés, cette pensionnaire ne hurlait pas comme d'habitude, c'était un hurlement stressant", poursuit la présidente.
"En 15 ans d'ancienneté, je n'ai jamais fait quelque chose de mal", complète la prévenue.
Ce 19 avril, les deux filles d'une pensionnaire passaient dans le couloir et elles auraient entendu des bruits secs de claques et les pleurs de la grand-mère.
Mais le signalement n'est pas le seul, quelques jours plus tard, une autre famille d'une pensionnaire a porté plainte pour des maltraitances présumées concernant une violente gifle reçue par une mamie. "Pour cette pensionnaire-là, c'est pire, je ne travaillais pas ce soir-là", complète l'employée visée par les accusations.
"Il y a des dénonciations concordantes de plusieurs personnes qui se complètent et qui sont extrêmement crédibles", affirme Me Julius Radzio, avocat des familles victimes.
Malgré ses dénégations, l'ancienne aide-soignante de cette maison de retraite de Nîmes a été condamnée à 3 mois avec sursis et une interdiction d'exercer de 2ans.
Boris De la Cruz
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