Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.10.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 201 fois

AU PALAIS Accusé d’avoir arraché le sac d’une femme de 83 ans, il est relaxé

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Le samedi 24 septembre, vers 16h30, Henriette, une femme âgée de 83 ans, marche dans les rues de Bagnols-sur-Cèze en direction de son domicile. A quelques centaines de mètres de chez elle, elle remarque qu’un individu la suit. Ce dernier s’approche et tente de prendre le sac de la vieille dame. Henriette s’accroche, résiste. Mais son agresseur, plus fort, traîne sa victime sur plusieurs mètres avant de prendre la fuite avec le sac.

Ne disposant d’aucun témoin et avec pour seuls éléments ceux fournis par la victime, les enquêteurs vont orienter leurs recherches vers un foyer situé à 300 mètres du lieu de l’agression. Un individu correspondant au profil dépeint par Henriette est interpellé. L’octogénaire reconnaît le jeune homme, un certain Ellies, par deux fois : sur photographie puis derrière une vitre sans tain.

Depuis le box du tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu, âgé de 19 ans, nie les faits :

  • C’est pas moi, assure Ellies. Ce jour-là, je suis allé chercher mon chien vers 16h à Saint-Paul-les-Fonts. J’ai fait du stop et j’ai attendu longtemps avant que quelqu’un me prenne.

Une version en partie confirmée par la téléphonie : le portable du jeune majeur sans casier judiciaire a déclenché une borne à Connaux, à 17h01. Tout l’enjeu est donc de savoir s’il a pu voler ce sac à 16h30 et être à Saint-Paul-les-Fonts à 17h. Pour le procureur Stanislas Vallat, il n’y a pas de doutes possibles : il faut 13 minutes pour rallier Saint-Paul-les-Fonts depuis Bagnols. Insistant sur l’identification formelle de l’accusé par la victime, il demande entre 12 et 15 mois de prison avec maintien en détention.

Maître Adil Abdellaoui, l’avocat d’Ellies, s’attache à démontrer que la version du procureur est matériellement impossible si l’on intègre le temps de trajet et l’attente de son client avant d’être pris en stop. Le conseil d’Ellies demande la relaxe au bénéfice du doute. Il sera entendu par le tribunal qui la prononce.

Tony Duret

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