Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.10.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 386 fois

LUNDI SANTÉ Fibromyalgie : une gardoise se livre

Laurence Estienne. EL/OG

Comme environ deux millions de Français, Laurence Estienne, de Villeneuve-lès-Avignon, est fibromyalgique depuis 10 ans. Aujourd'hui débarrassée de 80% de ses douleurs, elle retrace son parcours dans un livre.

"Tout a commencé avec des contractions musculaires aux poignets. Puis elles sont étendues dans tout le corps. J'étais tendue de partout. Je ne pouvais plus rien faire. J'étais comme un robot", se souvient Laurence, 51 ans. La fibromyalgie se caractérise par des douleurs chroniques, de la fatigue, et des troubles du sommeil. Les remèdes sont quasi-inexistants. "Au début, on m'a donné de la cortisone pendant 3 ans. Ca ne faisait rien. Ensuite, je n'ai plus rien pris".

Pourtant, des solutions existent. "Un jour, j'ai été voir un stomatologue qui m'a limé les dents, ça m'a libéré des tensions. Finalement, il m'a enlevé tous mes plombages, et ça va beaucoup mieux. Ceux-ci contenaient du mercure aujourd'hui interdit", explique la gardoise. Une technique décriée que revendiquent pourtant plusieurs dentistes en France. "Ce qui est sûr, c'est que le lien entre le bassin et la mâchoire sont étroits. Il faut que les malades le sachent et qu'ils se renseignent sur l'état de leurs dents", assure Laurence qui peut désormais lever les bras. Même si elle ne peut toujours pas fermer ses mains. D'autres espoirs parallèles s'ouvrent aux fibromyalgiques : le curcuma et les algues, très efficaces sur certains patients.

La Gardoise détaille ces conseils dans "Adieu Fribromyalgie !", sorti en décembre 2015. Elle était également au salon Bio d'Alès ce week-end, et sera présente au Cultura de Nîmes le 29 octobre. "Il faut se battre pour obtenir des invalidités", fustige Laurence. Reconnue comme maladie rhumatismale par l'OMS depuis 1992, cette pathologie n'est pour la France qu'un symptôme, et n'est pas complètement prise en charge. Une commission d'enquête parlementaire a planché sur le dossier en mai dernier et a rendu son rapport la semaine dernière. Elle préconise cette reconnaissance pour ouvrir la porte à un classement futur en affection de longue durée, catégorie qui permet le remboursement à 100% des soins.

Eloïse Levesque

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