Ce jeudi, l'intersyndicale s'était donnée rendez-vous devant le Palais de Justice de Nîmes en soutien aux "huit de Goodyear".

Huit ex-salariés comparaissaient en appel ce mercredi au tribunal d'Amiens pour avoir séquestré deux cadres de l'entreprise Goodyear pendant plus de trente heures, en janvier 2014. Une condamnation à deux ans de prison ferme en instance avait révolté le corps syndical tout entier jusqu'à ce que l'affaire devienne nationale. Un peu partout en France, des "camarades" syndicalistes ont manifesté leur soutien à ces huit salariés dans la défense de leurs droits : "On est là car on ne peut pas tous aller à Amiens. On doit aussi être vigilants sur nos territoires, la répression syndicale on la subit tous" estime Sylvie Polinière, représentante de la Cgt gardoise.

À ses côtés, une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées ce jeudi de 12h à 14h. "Goodyear font des millions de bénéfices et ils foutent dehors des salariés. Aujourd'hui, notre adversaire c'est le capitalisme, mais le gouvernement est juste à côté" ajoute t-elle. À Amiens, la situation a évolué depuis ce mercredi. La menace de prison ferme n'ayant pas été retenu, ces salariés risquent désormais deux ans de sursis. "Mais même une simple condamnation est de trop."