Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 28.10.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 210 fois

NÎMES Le CHU Carémeau expose Pirès et Viallat pour "Octobre rose"

A gauche Pirès, à droite Viallat, il vous faudra lever la tête pour voir les oeuvres dans le hall d'accueil du l'hôpital Carémeau (Photo Anthony Maurin).

Le CHU Carémeau propose une exposition à 4 mains. Claude Viallat et José Pirès ont chacun donné une oeuvre pour lancer la campagne d'Octobre Rose à l'hôpital.

Octobre Rose, est une campagne nationale de mobilisation en faveur du dépistage organisé du cancer du sein. À ce titre, le CHU Carémeau vient de faire appel à la générosité de 2 artistes nîmois connus et reconnus, Claude Viallat, inventeur du mouvement support/surface et José Pirès.

Pour Martine Ladoucette, Directrice générale du CHU de Nîmes, "Les artistes donnent une oeuvre afin de nous interpeller sur le combat que mènent de nombreuses femmes. En 2015, 54062 femmes ont eu un cancer du sein, 11913 en sont décédées. En tout 1 femme sur 8 sera touchée par ce cancer, d'où l'importance du suivi et du dépistage! Le combat n'est jamais simple, les malades ont besoin de la médecine mais pas seulement... L'isolement fait parfois plus de mal encore et certaines préfèrent se replier sur elles-mêmes afin de protéger leur entourage. Ces créations permettent de voir plus loin, de s'évader dans l'art et de tourner la tête vers autre chose".

Martine Ladoucette, Directrice générale du CHU Carémeau (Photo Anthony Maurin).

Pour la petite histoire et quelques précisions quant aux artistes choisis, Claude Viallat aime les répétitions. Depuis les années 1960, il se joue de cette spécificité et creuse toujours un peu plus le sillon de son art. Les mauvaises langues verront des haricots, d'autres des éponges. L'essentiel est de partir d'une forme, d'arriver à la

développer avant de la faire évoluer dans le temps et l'espace. "La notion de redites, de séries ou de répétitions, devient une nécessité de fait. Une oeuvre seule n'est rien, c'est le processus qui est important" évoque l'artiste.

Pour José Pirès, l'affaire est différente. Son travail est une sorte d'apologie du rêve face à ce qui nous éloigne de lui. Son minotaure n'est pas totalement un humain à tête de taureau, voyez-y plutôt la dualité corps humain-cancer. Le minotaure est avide du corps, comme le cancer mais il finit par succomber. La présence de José Pirès pour cette exposition n'est pas anodine, loin de là. "Ma mère a été soignée ici et vous êtes des saintes, participer à ce genre d'événement est toujours flatteurs et si on peut aider on le fait... On le fera jusqu'au bout!" lançait l'artiste qui en plus de peindre, sculpte, grave, découpe, dessine...

Sous les yeux de José Pirès, Claude Viallat explique son travail (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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