Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 12.11.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 253 fois

FAIT DU JOUR Poser un nouveau "ReGard" sur le vin et sa diversité

Le temps d'une soirée à l'Atria à Nîmes, les vins IGP du Gard et les produits du terroir gardois seront à découvrir lors d'une une session "dégustation" des plus intéressantes (Photo Anthony Maurin).

Le temps d'une soirée à l'Atria à Nîmes, les vins IGP du Gard et les produits du terroir gardois seront à découvrir lors d'une une session "dégustation" des plus intéressantes (Photo Anthony Maurin).

A l'hôtel Novotel Atria en centre-ville de Nîmes le 18 novembre prochain, "ReGard sur le vin" offrira d'autres perspectives de découvertes œnologiques. 

Le but de la soirée est clair: mettre en valeur les produits du terroir et faire découvrir des vins méconnus du grand public. Car il faut bien savoir que le terroir gardois est riche et que ses producteurs ont des idées et un savoir-faire quasi incomparables en France. Si on ajoute aux agriculteurs la force des viticulteurs, c'est un véritable magot que recèle le sol gardois.

Pour la 4ème fois, l'opération "ReGard sur le vin" présentera au grand public les vins gardois estampillés "Indication Géographique Protégée" (Gard, Cévennes et Pont du Gard) souffrant d'un déficit d'image. Contre la somme de 5 euros et dans le patio vitré de l'Atria, une vingtaine de vignerons sera présente. Chacun vous fera déguster 3 de ses cuvées... "Vous découvrirez la qualité et la diversité de nos cépages, nous axons vraiment la soirée sur la découverte! Un buffet sera également organisé par le réseau "Bienvenue à la Ferme" et mettra en valeur les produits de la terre" explique Danny Pérégrine, animateur des IGP du Gard.

Des vignes à perte de vue, le Gard est un département agricole mais aussi viticole (photo Anthony Maurin).

Un verre de dégustation en cristal, des mets locaux et des cépages à découvrir, voilà une bonne soirée en perspective! "Les gardois doivent se l'approprier car il n'y a aucune concurrence avec les Costières, bien au contraire, c'est une sorte de complémentarité, un exemple que nous essayons de suivre" poursuit l'animateur. La qualité au juste prix et avec la bonne idée. On sait maintenant que le consommateur averti préfère mettre quelques centimes de plus mais boire un vin qui lui plaît. D'ailleurs, en cette période post-vendanges, comment se porte le vin gardois?

"Le Gard est actuellement dans une situation exceptionnelle par rapport à l'ancienne région Languedoc-Roussillon. Nous sommes le seul département à avoir une récolte à peu près normale car même avec la sécheresse, le Gard a su tirer son épingle du jeu!" note Denis Verdier, Président des IGP du Gard.

Image d'illustration de vignes. Crédit photo : Pixabay

Image d'illustration de vignes. Crédit photo : Pixabay
Image d'illustration de vignes. Crédit photo : Pixabay

Avec un peu moins de 15% de la production gardoise, le vin bio franchit lui aussi un palier. De son côté, l'agriculture raisonnée concerne déjà entre 40 et 50% des producteurs du département. "Le millésime 2016 est extrêmement qualitatif et le maintien des revenus des vignerons semble assuré mais nous voulons continuer nos efforts en faveur de l'environnement. En France, le bio gardois progresse et se porte bien mieux qu'ailleurs à travers le pays. Les gardois font beaucoup d'efforts et s'ils ne sont pas en bio, ils sont majoritairement en agriculture raisonnée".

L'essentiel de la démarche gardoise réside dans le passage de cette moitié d'agriculteurs raisonnés vers une part plus importante encore, avoisinant dans les rêves les plus fous les 90%! "Nous sommes dans le vivant mais les maladies doivent être soignées. L'intelligence est de traiter nos vignes avec prudence et au bon moment pour être le plus efficace et le moins nocif à l'environnement" poursuit le Président Verdier.

Une des solutions potentiellement intéressantes, c'est la recherche fondamentale. L'Institut National de la Recherche Agronomique s'est penché sur la résistance de la vigne aux maladies connues et a créé des pieds et des cépages qui font aujourd'hui référence. "Les recherches permettent de diminuer de 2/3 les traitements actuels! C'est encore expérimental mais certains pieds ont 10 ans et concernent 8 cépages qui pourraient convenir à nos IGP mais il faudra respecter le cahier des charges... Dans le Gard, une quinzaine de producteurs va planter ces nouveaux pieds dans les Cévennes et du côté du Pont du Gard d'ici le Printemps 2018 si tout va bien, en tout cas au maximum dans 4 ans" conclut Denis Verdier.

"ReGard sur le vin", vendredi 18 novembre entre 18h30 et 23h à l'hôtel Novotel Atria à Nîmes. Entrée 5 euros.

Anthony Maurin

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